L'histoire :
Après un premier échec cuisant, les « Third Man » ne sont que plus motivés à mener leur plan à terme. Il s'agit de pousser l'excellent guitariste nommé Xiangzheng au suicide, pour pouvoir l'intégrer à leur groupe. Pour ce faire, ils comptent donner un coup de pouce au destin en tuant la muse du prodigieux gratteur de cordes, la jeune Zhaoying. Celle-ci fait ses débuts en tant que chanteuse pop, sponsorisée par un producteur réputé peu scrupuleux. Le trio de fantômes va le contacter pour proposer un marché : s'il s'arrange pour séparer Xiangzheng et Zhaoying un moment, ils feront disparaître le guitariste. Le producteur accepte car le groupe de Xiangzheng a été une épine dans ses affaires depuis deux ans. Mais lorsqu'il faut passer à l'action, rien ne se déroule comme prévu. Et les fantômes n'hésitent pas à doubler le producteur pour atteindre leurs objectifs. Sauf que ce dernier ne se laisse pas faire... Tout s'emballe alors et nous mène à un dénouement cinglant de désespoir. Et à nos fantômes d'apprendre le vrai sens de leur séjour entre deux mondes.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce 2nd et dernier tome de Mélodie d'enfer est plutôt réussi. L'histoire des trois fantômes amateurs de heavy metal est forte en émotions. Désespoir, haine et résignation sont rendus à la perfection par les traits de Lu Ming. Les expressions des personnages sont travaillées avec un souci du détail et un réalisme saisissants. C'est toutefois dommage que l'auteur n'accorde pas plus de soin aux décors. Si leur absence n'est en rien gênante pour certaines cases, lorsque l'auteur joue avec les ombres et la lumière, leur aspect sommaire pour d'autres empêche ce manhua d'être à l'apogée du graphisme. Quant au déroulement de l'intrigue, il reste quelques éléments confus. Le plan des « Third Man » en fait partie, tout comme le personnage de l'impresario : On ne saisit pas tout à fait l'enjeu de son aura diabolique dans le déroulement de l'histoire. Mais tout cela est bien peu de chose face à la conclusion plutôt surprenante de ce manhua. Celle-ci joue beaucoup pour le charme de l'oeuvre et permet aux talents graphiques de Lu Ming de s'exprimer pleinement. Et en plus, la cerise sur le gâteau, il vous réserve un petit brin de réflexion philosophique dans ses dernières pages. La « Prairie du paradis » vaut le détour !