L'histoire :
Même si elle n’a pas toujours été présente à côté de Xiong Mao, sa mère, Masiko, l’a protégé et l’a surveillé de loin. La mafia traque depuis des années cette dernière et elle est enfin parvenue à lui mettre la main dessus. Pour solder ses comptes, Masiko est forcée de combattre dans une arène contre tous les membres de la mafia. Le souci est que la mère de Xiong Mao ne peut se battre qu’avec l’arme gagnée sur son adversaire. Pour débuter, elle n’a qu’un cure-dent. Armée d’un grand couteau, la combattante de la mafia enchaîne les coups dans le vent, Masiko jouant l’esquive. Elle attend le moment propice. Profitant d’une petite ouverture, elle projette alors son cure-dent dans l’œil de son vis-à-vis puis la neutralise. Le prochain ennemi est désormais équipé d’un trident. De son côté, Xiong Mao se presse. Elle s’entraîne au maniement de la forge et souhaite réparer l’arme légendaire de sa mère. Si ses dernières tentatives ratent un peu, l’aide de Sélène risque de tout changer…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’univers développé par Florent Maudoux avec Freaks’ Squeele et ses spin-offs se révèle depuis le début cohérent et passionnant. Avec Rouge, l’auteur a choisi de raconter des épisodes du passé de Xiong Mao. Si l’on y croise logiquement son père et sa mère, ainsi que sa belle-sœur, la rencontre marquante de l’adolescente n’est autre que Sélène. Celle qui est sa meilleure amie, mais souhaiterait tellement plus, a un rôle prépondérant dans l’histoire de ce troisième opus et surtout dans la destinée de Petit Panda. Avec Sélène, nous avons la caution émotion. Le début de l’album met en avant le long combat qu’a entamé Masiko contre la mafia. A la façon des mangas de baston, la mère de Xiong Mao va devoir affronter tous ses adversaires avec des armes inférieures. Ces séquences sont dynamiques et pour le moins spectaculaires. L’alternance entre les récits de la maman et de sa fille est bien rythmée et fait monter la pression. Maudoux consolide aussi le rôle majeur de son héroïne au sein de la mafia et permet de le voir sous un nouvel angle. Avec Rouge, il enrichit la mythologie de Freaks’ Squeele de façon intelligente et efficace. Sourya n’a eu de cesse de nous impressionner par la précocité de son talent. Ses dessins se sont encore améliorés et nous devrions entendre parler de l’artiste à l’avenir. Une conclusion réussie.