L'histoire :
Masataka Taketsuru boit les paroles de son grand-père. Il écoute les événements qui ont lieu en mars 1854 et ont vu les américains convaincre par la force les japonais à s’ouvrir au commerce international. Mais ce qu’il retient par-dessus tout, c’est le plaisir qu’a eu son papy à découvrir et déguster du whisky. Encore enfant, Masataka ne rêve dès lors plus que du jour où il pourra boire ce délicieux breuvage. Hélas, lorsque son père entend grand-père et petit-fils parler de whisky, il intervient et interdit formellement qu’on parle de cet alcool sous son toit ! En effet, la famille est brasseur de saké de père et fils. Lorsque le père de Masataka parle d’une boisson alcoolisée étrangère, cela revient à trahir le Japon, ses valeurs, ses traditions ainsi que leurs ancêtres ! De plus, la découverte du whisky par les habitants de son pays coïncide également avec leur capitulation face aux américains, des sauvages qui ont transformé et dénaturé le pays du soleil levant ! Loin de se décourager, Masataka décide qu’il sera le premier à créer un whisky japonais. Et sa rencontre avec un élève écossais rejeté par tous les autres japonais ne risque pas de calmer ses ardeurs. Mieux : il apprend que l’alcool qui l’attire tant est originaire de ce pays et que le père de son nouvel ami a plusieurs bouteilles à son domicile…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Lors d’une dégustation de whisky dans un petit village du côté de Jodoigne (en Belgique), Fabien Rodhain s’étonne de découvrir qu’il existe des « versions » japonaise de ce breuvage. Le représentant de commerce lui relate alors les mésaventures des deux nippons qui se sont lancés au début du XXème siècle dans la création d’une version asiatique de cet alcool occidental. Il n’en faut pas plus pour que le scénariste ait envie de créer une fiction librement inspirée des faits réels. Comme pour Les damnés de l'or brun autour du chocolat, Rodhain est associé au scénariste Didier Alcante. Ensemble, ils relatent la folle aventure du jeune Masataka et son envie de créer son propre whisky. Masataka doit faire face au refus de son père, mais aussi à la rivalité d’un confrère et concurrent. Le héros ne reculera devant rien pour y arriver, dusse t-il se rendre en Ecosse pour suivre des cours sur la chimie organique et découvrir tout sur la création de cette eau-de-vie. Riche de plus de 130 pages et de nombreux événements, cet album se révèle passionnant et parfaitement illustré par Alicia Grande. Mariant BD et manga, la dessinatrice nous offre un design aux traits fins et particulièrement peaufinés. L’ensemble est mis en couleurs avec efficacité par Tanja Wenisch. Ce bon album risque de vous donner envie de découvrir le whisky japonais. Et de le redécouvrir. Et de me re ledécourir. Eeetdereee...
