L'histoire :
Margaux sent que son couple est fragile, ces derniers temps. Au lendemain d’une dispute un peu plus virulente que les autres, elle se terre dans les regrets et essaie de se radoucir en déployant bons nombres de stratagèmes amoureux. En vain. Cette fois-ci, Paco en a assez et il a bien l’intention de le lui faire comprendre en boudant comme il se doit ! Margaux doit admettre que cette fois, elle va ramer pour se faire pardonner. Alors quoi de mieux qu’un projet à deux pour se réconcilier. L’idée du siècle, selon Margaux, c’est de « créer la vie ensemble » en faisant un potager. Paco hésite mais finit par accepter en posant ses conditions ! Comme Margaux n’est pas en position de négocier, elle accepte de lui attribuer le titre demandé de « chef du jardin », en promettant de dire oui à ses idées et s’en tenir à ses directives ! Après tout, c'était la sienne (même si elle réalise qu'elle aurait mieux fait de se taire). Mais pour Margaux, qui est parfois excessive, ce n’est pas simple. Finalement, rien ne se passe comme elle l’aurait voulu. Pourtant, l’idée de base c’était que ce nouveau défi les rapproche...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme à l’accoutumé, Margaux Motin nous emmène dans son univers, là où elle se sent le mieux, au plus proche de la nature. En effet, on est loin de ses 3 premiers ouvrages débutés en 2009 avec J’aurais adoré être ethnologue, La théorie de la contorsion et La tectonique des plaques, qui mettaient en avant sa vie parisienne de mère célibataire, collectionneuse de chaussures. Une continuité presque évidente de son blog, sur lequel elle raconte à l’époque avec humour sa vie de trentenaire. Son changement de vie, elle le doit à sa rencontre avec Paco. Ce nouveau tome de Le Printemps suivant, après la pluie, nous entraîne dans le quotidien délicat du couple. Elle nous livre sa vision de la quête personnelle qui mène ensuite au bien-être. Pour l’accompagner dans ses questionnements, elle dessine à ses côtés son autre elle, cette petite voix que l’on connaît tous, celle qui ne va pas toujours dans le même sens que nous, la raison ou pas. Son récit plein d’humour est riche en poésie, son trait de plus en plus maîtrisé avec des couleurs printanières et des illustrations détaillées de la nature assez réalistes. On peut croiser au fil des pages son petit rouge-gorge fétiche. Finalement, son titre « Après la pluie » retranscrit parfaitement l’état d’esprit du moment.