L'histoire :
C’est le soir. Ana Ana lit quelques pages dans son lit avant de faire un gros dodo. Elle est bien entendue entourée de ses inséparables (et nombreux) doudous. Mais l’un d’eux, PingPong le pingouin, n’arrive pas à s’endormir, car il est mal installé contre le mur, au-dessus de l’oreiller. Il demande à pouvoir se blottir contre la fillette… et tous les autres doudous lui emboitent le pas ! Evidemment, ils sont désormais très serrés dans ce lit trop étroit pour 7 ! Dès que l’un se retourne dans son sommeil, tous se décalent machinalement. Et Goupille, qui se trouvait au bord, se casse la figure sur le plancher. Ils tentent alors de se remettre tous ensemble. Mais c’est alors Touffe de poils qui tombe de l’autre côté. C’est décidément bien compliqué de faire tenir tout le monde ! Ils réessaient… mais une fois ré-ré-endormis, les oreilles de Zigzag (le lapin) viennent chatouiller les narines de Touffe de Poils. Ce dernier éternue avec fracas. Ce qui réveille tout le monde. Ils conviennent collégialement qu’il est impossible de passer une nuit ainsi. Alors Zigzag propose une solution loin d’être idiote : ils se couchent dans le sens de la largeur, en s’étalant latéralement sur la longueur du lit !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ana Ana, la petite sœur de Pico Bogue, revient avec ses problématiques infantiles, dans un petit format à l’italienne et selon une narration adaptée aux bambins. Etant donné qu’il y a des phylactères, mais que les enjeux du scénario s’adressent vraiment aux primo-lecteurs, c’est le genre de livre que les parents pourront lire à leur progéniture le soir, avant de s’endormir. Or précisément, l’endormissement est le sujet que Dominique Roques, la scénariste, met au centre de ce 21ème opus. La fillette à la chevelure improbable cherche le moyen de faire dormir tous ses doudous avec elle, dans le même lit, ce qui n’est soudain pas évident, étant donné que le lit n’est pas assez large, ou que les doudous se plaignent de l’inconfort de l’ancien emplacement, ou… Bref, c’est un état de crise, qui risque de conduire à la fatigue. Plaisanterie mise à part, ce nouvel opus est parfaitement conforme à la tendresse et à l’humour léger des précédents tomes. Le dessin crayonné, rehaussé d’une colorisation aquarelle directe, toujours signé Alexis Dormal (s’il dort mal, c’est à cause des doudous !!) est lui aussi toujours aussi doux et poétique.
