interview Bande dessinée

D.Roques & A.Dormal

©Dargaud édition 2019

En 2008, un nouveau petit personnage aux cheveux roux, à l’humour espiègle et aux mots bien sentis fait son apparition dans le paysage de la bande dessinée : Pico Bogue. Son ton faussement enfantin, sensible et amusant, constitue une petite nouveauté chez Dargaud. Depuis, dix albums sont nés et la famille s’est agrandie avec treize albums dédiés à la petite sœur de Pico : Ana Ana ! Ces deux séries rafraîchissantes sont nées sous les crayons de Dominique Roques au scénario et Alexis Dormal au dessin. Et comme leurs albums parlent de tendresse et de famille, les auteurs eux-mêmes sont de la même famille ! La mère et son fils nous expliquent leur étonnante aventure et leur collaboration inédite en bande dessinée. Et comme dans leurs albums, ils le font avec esprit, modestie et beaucoup de sincérité : une véritable histoire de famille dans la fiction, comme dans la réalité ! Un délicieux moment plein de discussions fortes, d'humour et de tendresse partagée : et si c'était ça le secret de Pico Bogue ?

Réalisée en lien avec l'album L'étymologie avec Pico Bogue T1
Lieu de l'interview : Saint-Malo

interview menée
par
28 décembre 2019

Bonjour Dominique Roques et Alexis Dormal. Pouvez-vous vous présenter rapidement ?
Dominique Roques : C’est la maman qui parle d’abord. Je suis… rien du tout en fait ! (rires) sauf une maman qui continue à être maman dans la BD, la maman de Pico Bogue. C’est ma carrière et mes études : d’avoir été maman.
Alexis Dormal : Et moi, je suis le fils qui traumatise sa mère avec des études à rallonge. Je voulais être cinéaste et metteur en scène. Tout en sachant que j’adorais le dessin et la peinture mais je n’imaginais pas du tout gagner ma vie avec cela. En Belgique, on m’a dissuadé d’embrasser ce métier. J’étais parti à Lyon et à force de faire des études de cinéma et de dessin, je me suis dit qu’il était peut-être temps de mettre le pied à l’étrier. On s’est mis à travailler ensemble.
DR : La maman s’inquiétait : il était temps que le fils gagne sa vie...
AD : Et le fils trouvait que la maman écrivait des textes fantastiques depuis longtemps. On s’est mis à travailler ensemble. Tu avais le sentiment que ce que tu écrivais était juste pour donner matière à donner des dessins aux éditeurs. Nous adorons Mafalda, Calvin et Hobbes, Peanuts où ces petits enfants ne sont pas très réalises mais plutôt l’idée de l’enfance que l’on garde en nous. On a eu alors envie de se soigner à coups de recherche de notre propre petit personnage symbolique qui nous accompagne intérieurement. On n’était pas totalement influencé par les titres que j’ai cités mais on était plutôt nourri par eux.

Du coup, comment est né Pico Bogue ? Copyright Roques & Dormal, Dargaud
DR : Pendant qu’Alexis faisait ses études, j’y pensais beaucoup. Je suis une adulte ou très adulte voire une senior mais malgré tout, j’ai toujours l’impression d’être une enfant. Il y a des tas de choses que l’on ne peut pas dire dans la vie à moins d’avoir des entretiens très spéciaux où l’on parlerait profondément de la vie. Finalement, d’avoir un petit personnage nous permettait de dire tout ce que l’on voulait.

Alexis, as-tu dessiné le personnage très rapidement ?
AD : Non. J’ai toujours adoré le dessin humoristique et le dessin qui privilégie l’idée d’un mouvement et d’une expression plutôt qu’une empreinte réaliste. En même temps, j’aimais aussi beaucoup les peintres américains comme Hopper ou les aquarellistes américains car les aquarelles là-bas sont très importantes ainsi que le travail de la couleur et du pigment. Je savais d’emblée que j’avais envie de lier les deux puisque des gens comme Quino et Bill Watterson travaillent surtout en noir et blanc. Il y avait quelque chose à faire. Pendant mes études de dessin, on s’essaie à différentes techniques et différents styles. Scoot Mc Cloud dans L’art invisible avait imaginé un schéma qui résumait bien l’histoire. C’était un triangle avec trois sommets avec l’émoticône pour la symbolique, l’abstraction à l’autre bout et le dessin réaliste pour le troisième. Pour lui, Tintin c’était un smiley avec une houpette dans un décor réaliste ! La question était donc: « où se situer là-dedans ? » Pour ne pas se perdre et faire son style, il faut faire des choix. Là, j’ai eu la chance qu’un jour, ma mère m’offre sur un plateau un texte. Je crois que le travail d’un dessinateur, c’est juste de retransmettre en dessin l’effet de surprise ou l’émotion du texte qu’on a eu en lisant le texte.

Comment organisez-vous votre travail de collaboration ?
DR : Cela commence par un texte évidemment. Je le soumets à Alexis. Si cela lui plaît, il le dessine immédiatement. Si cela ne lui plaît pas, il me renvoie à mon bureau.
AD : Je lui dis : « monte dans ta chambre pour travailler ! » (rires)
DR : Oui, nos rapports se sont inversés depuis l’enfance !
AD : Ce n’est pas vrai. Je te propose un crayonné et le pire, c’est que je travaille vraiment dans ma chambre ! Je l’ai transformée en bureau de travail. Quand ce n’est pas bon, c’était moi qui pouvais retourner dans la mienne.
DR : Quand tu as agréé mon texte, tu le dessines. Et à ce moment là, c’est moi qui recommence à faire la mère fouettarde en disant si c’est bien ou non.

Copyright Roques & Dormal, Dargaud

AD : Tu te fais passer pour une mère fouettarde mais ce n’est pas vrai du tout… On s’en est vraiment rendu compte avec le temps mais ce qui est génial, c’est que le fait que l’on soit mère-fils nous empêche de faire des compromis. Il faut qu’on adhère tous les deux à ce que l’on fait. Comme on sait qu’on s’adore, on peut s’engueuler parce que parfois, on ne s’imagine pas pourquoi l’autre aurait spécialement raison. La BD, c’est mettre quelque chose de soi donc certes, moins que l’acteur ou le comédien car il donne aussi son corps ou sa voix. Finalement, ici, c’est notre verbe et notre façon de nous représenter les choses. Cela touche quand même à ce que l’on peut être et non pas juste un calcul de mathématiques. On sait qu’on peut vraiment tout se dire. Ce qui est génial aussi, on peut vraiment aller bout de nos réflexions et c’est rare de pouvoir vraiment disputer une vraie partie de ping-pong entre textes et dessins. J’adore ça. Je propose une version dessinée, tu réécris par-dessus ce qui me donne d’autres idées de dessins et je re-propose une autre version. C’est vraiment une matière mouvante et ce n’est pas successif avec le texte d’abord et le dessin ensuite.
DR : C’est aussi plus facile de s’entendre car on a vieilli ensemble. On a beaucoup parlé. Avec mes deux fils, on a toujours beaucoup échangé sur les questions de la vie. Evidemment, on a parfois des divergences et nos points de vue. Mais chacun sait plus ou moins ce que l’autre pense.
AD : C’est vrai que ce qui nous a motivé à travailler ensemble, c’est pas simplement notre goût commun pour les BDs d’humour que j’avais citées. C’est aussi simplement parce qu’on adore discuter et parler des petites choses de la vie comme de la philosophie ou du bon sens. C’était donc un bon défouloir. Toi comme moi, on n’a pas forcément l’esprit d’à propos. On regrette tellement de ne pas avoir la bonne formule ou la bonne phrase au bon moment avec les gens. Donc, pour nous, c’est une sorte de petite vengeance. Pico Bogue, c’est un peu un fantasme pour nous. Quand on était jeune, on aurait aimé avoir plus d’aplomb et d’esprit d’à propos.
DR : Le poète et philosophe Paul Valéry disait : « toute la littérature se résume dans l’esprit de l’escalier ». Ce qu’on n’a pas pu dire au moment où il le fallait, une fois qu’on est sorti de la situation, alors la bonne idée nous revient. Pour un écrivain, la bonne idée, c’est facile pour lui et il la fait connaître par ses écrits. Je ne veux pas être prétentieuse mais on s’amuse bien à faire cela avec Pico Bogue.

Vous pensez que l’œuvre améliore votre vie ensemble ou l’inverse ?
DR : . Oui, car on a la chance de rencontrer des lecteurs qui partagent avec nous ces idées et cet humour. En dédicace, c’est magnifique des gens qui nous disent : « oui, j’ai pensé ça aussi ». Là, on ne se sent plus seuls et ça fait du bien.
AD : Travailler sans stress, je sais que c’est un vrai luxe dans le monde de l’édition aujourd’hui. Mais là où je suis encore plus heureux, c’est de travailler avec ma mère. Cela peut paraître cucul de dire cela mais je l’assume. C’est quand même fou car ma mère m’a offert ce métier mais on s’est aussi rendu service mutuellement. Pour moi, c’est une vraie jubilation. On se rend compte avec notre entourage que ce que maman gardait en elle existe vraiment. Les gens ont tendance à donner uniquement de l’importance aux actes et pas aux paroles ou aux réflexions. Il leur faut des preuves. Je pense qu’on leur en a fourni une et c’est fascinant de voir que le regard des autres change. Il ne faut pas forcément faire des choses mais on peut aussi être à l’écoute un peu plus.

Pourquoi avoir créé la série parallèle Ana Ana ?
AD : C’était une belle surprise de la part de notre éditrice Pauline Mermet et de Thomas Ragon avec qui je travaille sur Pico Bogue. Suite au succès de la série, ils avaient envie de s’adresser à la jeunesse. Moi, je n’aurais pas eu l’idée…

Copyright Roques & Dormal, Dargaud

DR : Tu n’attendais que cela car tu as toujours voulu faire des livres pour petits enfants et c’était nouveau pour Dargaud.
AD : C’est exactement ce que j’allais dire. Ce que j’adore vraiment beaucoup, ce sont les livres jeunesse. Là, du coup, j’ai sauté sur l’occasion. Ce que je trouvais assez original, c’est de faire de la bande dessinée pour les tout petits, chose que je n’avais jamais lue. La vraie jubilation, c’est de m’adresser à des plus petits tout en ayant la possibilité de décomposer une phrase car on n’a jamais la même tête entre le début et la fin d’une phrase. Or, les expressions peuvent vraiment changer le sens de cette même phrase. C’est un vrai casse-tête. Par exemple, dans Pico, on fait des versions de texte où on essaie d’être le plus juste possible et parfois, on a intérêt à montrer une même expression dans une phrase et parfois, on doit redécouper et cela change l’humour. Pour moi, la BD est pas seulement cinématographique en termes de cadrage, de plongées, de contre-plongées etc… mais ça peut aussi être l’occasion de donner la sensation de temps en décomposant une scène en une multitude de cases comme si on posait la caméra dans un coin et de faire évoluer le comédien. Là, je trouvais cela intéressant de faire évoluer un personnage de case en case pour les enfants alors que dans les livres jeunesse, d’habitude, on a le texte à gauche et une illustration à droite. Pourtant, un enfant a les sens hyper développés et il peut être hyper attentif à la moindre expression du visage. Je me suis vraiment régalé à faire ça. C’est toi qui as eu l’idée de rajouter les doudous parce qu’on s’adresse à un autre public et Pico n’est pas le bon faire-valoir d’Ana Ana. Il fallait essayer de retrouver un microcosme de la société dans une chambre d’enfant et chaque doudou a un caractère différent.
DR : Oui et c’est la vie intérieure d’une petite fille…
AD : C’est comme un Calvin et Hobbes mais qui ne sortirait jamais de la réalité de Hobbes. C’est une vraie récréation car j’ai vraiment trois ans d’âge mental ! Ils disent que la série peut être lue de trois à six ans mais je ne suis pas d’accord sur les limitations d’âge. J’adore ouvrir un livre pour enfants. C’est plus une question de sensibilité que d’âge.

Dans ton dessin, Alexis, on pense beaucoup à Sempé. C’est une erreur ?
AD : Je ne suis pas d’accord avec vous et je suis absolument outré de cette comparaison ! ( rires) J’adore Sempé mais quand je me suis mis à dessiner Pico, je n’ai pas ouvert un seul album de quoique ce soit. J’essayais seulement d’être juste.
DR : C’est comme un monastère à ce moment là. Il n’y avait plus rien autour de nous.

Copyright Roques & Dormal, Dargaud

AD : J’ai la chance et le plaisir d’entendre beaucoup de comparaisons avec Sempé ou Quino aussi. On est ravis et j’ai bien vu sur le net qu’il y a beaucoup de commentaires là-dessus voire même des trolls qui disent que c’est du Sempé mal recopié. On a juste voulu être sincère et heureusement car c’est cette sincérité qui porte la série.
DR : Il a fallu que ce soit sincère pour que tout le monde se reconnaisse dedans. Si c’est fabriqué, ce n’est qu’un objet et cela ne touche pas non plus.
AD : Aujourd’hui, quand je ne dessine pas Pico, j’ai l’impression qu’il dort dans un coin et que j’ai intérêt à vite le réveiller car sinon, ce serait comme un crime ! Ca fait bizarre car on pense à des dessins alors que pour moi, il existe vraiment. Je me souviens que quand j’étais enfant, tu achetais encore des livres de poche de Sempé et pas des grands formats. Je trouvais que c’était encore plus magique car parfois, sur deux millimètres, il y avait tout. Sempé c’était quand même la fourmi dans un univers immense mais la fourmi se croit être le nombril du monde. Je trouvais ça extraordinaire et magique. Les gens voient beaucoup de douceur dans son dessin alors que si on regarde ça sous un autre angle, ce sont tous des vrais psychopathes ! Mais avec tellement de douceur qu’on ne s’en aperçoit même plus surtout dans ses premiers dessins où il y avait même des crimes. Moi, ce que j’aime bien c’est l’idée de vie. J’ai toujours aimé la sculpture avec la terre glaise. Petit à petit, les choses prennent forme.

Avec le recul aujourd’hui, que ressentez-vous devant l’énorme succès de vos séries ?
DR : En fait, on n’y pense pas tellement. On est dans notre travail et si on l’aime, c’est comme vivre. On n’attend pas l’instant suivant mais on vit tout simplement. Pico, c’est notre petit être qui est là avec nous.
AD : Je ne me suis jamais dit qu’on avait eu un immense succès. Je me dis juste qu’on peut en vivre et ne plus avoir de stress à priori.
DR : On peut en vivre et on peut continuer à le vivre aussi. Pour quelqu’un qui aime son métier, si on l’en prive, il est malheureux. Pour nous, c’est exactement la même chose. Son frère nous dit souvent qu’on doit être contents de faire quelque chose de créatif. Pour nous, cela reste un métier il ne faut pas croire : même Michel-Ange faisait son métier. A moins d’avoir la grosse tête et d’avoir nos photos sur le journal (ce qui n’est pas notre cas d’ailleurs pour nous) ou de passer à la télévision et même pour eux, je suis sûr qu’ils préféreraient être plus anonymes dans la vie de tous les jours. Je ne suis pas sûr que ces questions de fierté existent vraiment.
AD : Moi, j’ai besoin de me rassurer pour savoir si l’on continue ou si on n’a pas perdu. Le plus dur, c’est de toujours recommencer une nouvelle histoire et pour moi, le travail le plus dur, c’est le tien : d’inventer de nouveaux scénarios. C’est comme si on devait recréer un nouvel univers et on s’interroge toujours sur le lendemain, parfois avec jubilation parfois avec trouille. Moi, j’ai des tas d’envies au niveau graphisme mais je ne veux jamais perdre Pico et je veux toujours le dessiner. J’adore l’idée qu’on reste sincères avec Pico et je serai curieux de voir si on ne peut pas intégrer d’autres conceptions du dessin mais toujours dans la même série. Peut-être à travers le regard d’autres personnages sur la vie, à travers le carnet de bord de Pico et je trouverais ça plus amusant plutôt que d’imaginer avoir un tout autre discours en recommençant une autre série.

Vous n’avez pas envie de les faire grandir, ces personnages ?
DR : Il y a déjà tous les âges !
AD : On s’est évidemment posé la question mais on s’est surtout posé la question de comment incarner l’adolescence. Chaque personnage est l’incarnation d’une ou plusieurs émotions et on n’a pas envie de perdre ça. Grâce à la collaboration avec ma mère, j’apprends beaucoup de choses d’elle car quand on se voit, on a tendance à parler des choses de la vie de tous les jours et à travers le travail, je me rends compte à quel point maman est soucieuse et très juste dans la véracité d’un personnage. Il m’arrive de m’arrêter sur une idée et de ne pas avoir conscience qu’elle est un peu factice ou un peu facile ou stéréotypée et c’est toi qui m’amènes à une vérité de psychologie dans le personnage et cela marche mieux car c’est plus juste. On se donne des cours de psychologie et de philosophie indirects en racontant ces histoires.
DR : Moi, je trouve que mes enfants m’ont beaucoup appris sur la vie et souvent, en me remettant un peu à ma place et en me faisant voir des choses de manière plus humaine. C’est une autre génération et nous, nous étions plus conformistes et on avait des jugements tellement rigides… Quand je vois les lecteurs qui viennent dédicacer un album, je leur dis d’écouter leurs enfants !

Copyright Roques & Dormal, Dargaud


Le succès de vos séries et la justesse de ton vient peut-être du fait que vous êtes de la même famille.
DR : Vous avez raison ! Déjà que l’on s’engueule entre nous, qu’est-ce que cela serait avec un inconnu ! Il ne me supporterait pas.
AD : Justement, on n’y arriverait pas. Cela concrétise des liens que l’on a toujours eus et c’est vrai que c’est très agréable. On est très heureux quand on rencontre les lecteurs de voir que l’on transmet quelque chose.
DR : Chacun a tellement tendance à être solipsiste. Quand on voit qu’une personne partage une de nos idées ou se reconnaît dans nos histoires, on se rend compte qu’on n’est pas si unique que cela. Et puis, il y a un moment de chaleur qui passe. Comme on travaille seul dans nos bureaux, ça fait du bien.

A long terme, savez-vous où ira chacune de vos séries ?
DR : Non ! Peut-être quelques idées à ajouter un jour. Si l’on rajoutait d’autres personnes, ce serait soit des amis de la famille Bogue soit de la parenté.
AD : Tu écris des idées comme elles te viennent et plutôt en fonction des sujets qui viennent vers toi. Pour l’instant, on est dans la question de la pollution et de l’écologie donc tu réagis par rapport à ça.
DR : Ce n’est pas qu’une réaction mais on est le monde. On est tout ce que les gens nous disent et ce que l’on entend partout sinon, on serait un objet ou un légume. On est tout le temps constitué de ce qui est autour de nous. Et d’ailleurs, même les légumes sont nourris de la Terre et pas seulement de leurs graines !

Si je vous donnais le pouvoir (enfantin) de rentrer dans la tête d’un auteur, qui choisiriez-vous et pour y trouver quoi ?
DR : Cette question me hérisse car il y a tellement de personnes et cela peut changer dans la journée ou même dans l’heure. A un moment, j’étais passionné de Robert Louis Stevenson et ça continue. En ce moment, par exemple, j’ai adoré lire Tolstoï. J’ai relu des livres de Vladimir Nabokov car il a des descriptions incroyables. Même si ce sont des traductions, l’écriture est géniale ! En bande dessinée, c’était le style humoristique car j’ai besoin d’avoir des auteurs qui me soulagent des horreurs de la vie.
AD : Pour le dessin et les couleurs, ce serait le peintre Hopper. Pour le texte, ce serait Quino mais j’aimerais bien aussi savoir comment ma mère fonctionne avec des idées et des associations de mots !
DR : J’ai un fils adorable…

Copyright Roques & Dormal, Dargaud

Merci Dominique et Alexis !
A Nelly...