L'histoire :
Sur la lointaine planète Otone, un ferrailleur de l’espace accompagné de ses deux filles est chargé de la réparation d’un relais Interzone. Ces fameux relais permettent à de nombreux vaisseaux et croiseurs spatiaux d’effectuer des sauts à la vitesse de la lumière pour traverser la galaxie à une rapidité folle. Mais alors que le bon père de famille effectue la réparation, il tombe sur un élément étrange qui ne devrait pas se trouver dans la tour Interzone, un dispositif étranger permettant de contrôler les sauts. C’est alors qu’une tribu pour le moins préhistorique surgit et emmène le brave travailleur, laissant alors ses deux enfants seuls et sans défenses. Au même moment, non loin d'Otone un croiseur de la fédération du « Complexe » est victime de l’installation parasite du relais Interzone laissant un chasseur en perdition s’écraser sur la planète située en dessous d’eux… A son bord, une lanceuse d’alerte extraterrestre bien au fait d’une future invasion et colonisation de différentes planètes du « Complexe » par les forces Ouroboros. Accompagnée des deux enfants, la journaliste devra tout faire pour empêcher la catastrophe à venir…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après l’excellente série Renaissance, le duo Fred Duval et Fred Blanchard est de retour avec une nouvelle saga de science-fiction des plus ambitieuses et tentaculaires. Les deux français nous proposent ce qu’ils savent faire de mieux : une intrigue de science-fiction nettement plus portée sur des considérations politiques et sociologiques que sur l’action et les combats spatiaux. Dans l’univers d'Apogée, personne n’est entièrement blanc ou noir, tout comme dans Renaissance l’ensemble est plus nuancé. Ici il s’agit d’une invasion d’un point de vue extérieur. Dans la fuite ou la prévention, les protagonistes n’agissent qu’en dernier recours et sont à la recherche d’une solution plus intellectuelle que violente. Toutefois, Apogée peut paraître quelque peu faible au niveau de son dessin. Certes, l’imaginaire déployé est une fois de plus intéressant et creuse des pistes encore peu ou pas exploitées en bande dessinée de science-fiction. Mais l’application paraît terne et brouillonne par moment, avec des déformations de perspectives et de formes parfois dérangeantes. En résumé Apogée se rapproche beaucoup de ce que propose Renaissance : une série de science-fiction des plus rafraîchissantes aux thématiques et applications fortes. Nous attendons la suite avec grande impatience !
