L'histoire :
La vie de pirates n'est vraiment pas de tout repos. Il faut choisir les produits que l'on veut prendre. Il faut résister à la houle sur les bateaux. Il faut prendre sur soi quand on refuse le paiement en doublons. Et quand on nous manque de respect, sans aucune peur on sort nos épées et on use de mots. La vengeance se fera grâce à un butin de guerre. Faire des conquêtes prend différentes formes. Avoir des bombes pour détruire l'ennemi n'est plus forcément adapté à notre époque. Une partie de pétanque reste assez similaire, on manipule des boules. Quand il s'agit de protéger l'environnement, on met la main à la pâte ou on collabore ensemble pour la prise d'une petite maison en plein air. Le lot de surprises est de taille quand on découvre le vrai sens du mot pirate 2.0. Voler de l'argent devient possible... « et tout ça sans bateau » ! Mais leurs compétences hors du commun leur offre aussi des possibilités singulières de travail. Qui aurait cru que ces marins d'eau douce pouvaient occuper des boulots exceptionnels ? Pas eux, en tout cas. Par chance, ils ont leur mémoire pour se rappeler les bons souvenirs de leur jeunesse.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Tony Emeriau donne le ton dès la première page. On est ravi pour ces pirates qu'ils aient constitué un gros butin dans un caddie. Toutefois, ces malfrats déchantent quand la caissière leur annonce le montant à régler. Ce n'est pas facile de s'adapter aux temps modernes. Les situations cocasses ne vont pas manquer avec cette rupture temporelle. Les esprits et les langues d'une autre époque doivent faire face à la modernité contemporaine. Ce parti-pris ingénieux tranche avec les histoires de flibustiers habituelles. Le scénariste n'oublie pas de faire des gags sur leurs hobbies préférés, comme la recherche d'un trésor. D'autant que le genre de la piraterie connaît toujours son petit succès, que ça soit à destination des adultes ou des enfants. Tout est prétexte à faire rire simplement et directement, avc un message simple et accessible à tous en juste 5/6 cases. L'ouvrage véhicule des références à la protection de l'environnement, l'analphabétisation, l'importance du numérique... Dominique Hennebaut joue également avec les codes dans la représentation des forbans. Le capitaine est roux avec un bandeau sur l'œil, peu de dents, une veste rouge et un chapeau noir. Il est accompagné de deux sous-fifres avec un chiffon sur la tête, gros nez et barbes apparentes. Le dessinateur s'amuse avec son trait appuyé et des couleurs en aplats. Les deux artistes se sont trouvés pour créer un ouvrage intergénérationnel.