L'histoire :
Terra Secunda ! Comme une prière, une seconde chance inespérée qui ne peut qu'être la dernière qu'on octroie à l'humanité. Wismerhill règne d'une main de fer, mais il va devoir se confronter à une race de reptiles qui vivent sur cette planète depuis des millénaires. Les Ophidiens pourraient bien être une source de dangers non négligeables, mais ils sont des enfants de chœur en comparaison des dragons premiers-nés qui peuplent également ce monde. Pour les hommes, ce nouveau monde reste à découvrir. Il regorge de merveilles, mais sa conquête ne s'annonce pas simple. Pour pouvoir compter sur une adhésion sans faille, Wis' va s'appuyer sur son église et le Méthatron. Il ignore que dans le même temps, un ordre secret et impitoyable voit le jour. La confrérie des masques de cuir tient sa première réunion occulte et jure qu'elle tuera l'empereur !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Chronique de la Lune Noire rime avec série fleuve. Véritable pierre angulaire française de l'heroïc fantasy, elle est née de la plume de François Froideval, spécialiste des jeux de rôle qui contribua grandement à leur développement il y a de cela un peu plus de 25 ans. Après pléthore d'albums, la série a été relancée. Sa fin apocalyptique a débouché sur une renaissance, ce dont les fans ne se plaindront pas. Quant aux autres lecteurs, ceux d'une nouvelle génération, trop jeunes pour avoir vécu à la source de cet univers, ils trouveront de quoi se divertir et appréhenderont sans peine les codes du genre. Il règne en effet un souffle épique dans cet album, où l'aventure et les luttes de pouvoirs sont omniprésents. Le scénariste passe habilement d'un théâtre d'action à un autre, sans que les transitions paraissent abruptes. Le lecteur se trouve ainsi immergé au centre d'une intrigue simple mais qui comporte de très nombreux protagonistes. Les scènes de bataille sont colossales, Fabrice Angleraud délivrant des doubles planches fouillées et très détaillées. Le grand format de l'édition permet ainsi de conserver une grande lisibilité et de renforcer l'aspect spectaculaire de ces combats homériques, qui ouvrent d'emblée cet opus. Certes, pour l'heure, il n'y a guère de réelle surprise, mais la lecture reste distrayante et agréable, quelques dialogues bien sentis provocant l'hilarité dans ce monde de brutes. Les chroniques, c'est reparti du bon pied et nom d'une succube, on ne s'en plaindra pas !