L'histoire :
Tomoki est un jeune garçon pour qui les mathématiques sont une véritable passion. Il vit seul avec sa mère, il est plein d’attention envers elle, d’une gentillesse rare. Afin de progresser encore au niveau scolaire, sa maman l’inscrit à Matsup, une école privée située assez loin d’ici. Pour s’y rendre, il doit même prendre un bateau. Alors qu’il monte à bord, il est immédiatement pris à parti par les autres élèves. Ceux-ci ont tous une allure de petits voyous qui dénature avec la tenue sérieuse du garçonnet. L’un d’entre eux lui coupe même sa cravate avec un couteau. Tomoki se rend peu après dans le bureau d’un des accompagnateurs pour se plaindre. Le problème est que celui-ci réunit tout le monde et annonce que le leadeur de ce racket commence parfaitement l’année... Le bateau accosté, les élèves sont emmenés à l’école. Là-bas, le directeur débute un discours vantant les mérites du vol et des mauvais gestes. Tomoki ne comprend pas. Que fait-il donc ici et qui l’a vraiment inscrit dans cet établissement du crime ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Jean-David Morvan est un scénariste très prolifique. En véritable amateur de bandes dessinées au sens large, il s’est toujours entouré d’auteurs de tous horizons. Hiroyuki Ooshima est un jeune dessinateur japonais qui, depuis 2006, ne cesse de collaborer avec le créateur de Sillage. Il a même récemment rejoint l’atelier 510 de Reims, qui sert de base arrière au scénariste. Ensemble, ils proposent ici Crime school qui transpire évidemment d’influences mangas. L’histoire raconte les mésaventures de Tomoki, un jeune garçon gentil et intelligent, qui intègre une école où réaliser de mauvaises actions permet d’avoir des bons points. Lui, qui croyait être inscrit dans une école de mathématiques supérieures… Le récit est immédiatement agréable. La narration de Morvan est typique des mangas et la lecture est très dynamique. En outre, le titre est abordable pour les plus jeunes et se dévore d’une traite. L’accroche est faite par de nombreux mystères qui jonchent cette nouvelle série, comme l’identité de la personne ayant réellement inscrit Tomoki ou la présence d’équations mystérieuses lors de certains passages. Avec Le petit monde et maintenant Crime school, Jean-David Morvan varie originalement ses influences et offre à ses dessinateurs de pleinement s’exprimer. Ooshima possède un trait proche du cartoon, qui se révèle très expressif. Une mise en bouche prometteuse.