L'histoire :
Charlie est à vélo et il voit Bibiane au loin, assise face à la mer. Il faut le reconnaître, il se sent très intimidé devant elle et ne sait même pas comment l’aborder. Peut-être le conseil de Pico peut-il être précieux : il faut qu’il enrichisse son vocabulaire. Et pour cela, rien de tel que la lecture du livre de... l’étymologie de Pico, justement. Par quel mot commencer pour séduire la belle Bibiane ? Pourquoi ne pas démarrer par « isoler » puisqu’elle aime souvent être seule. « Isoler » vient du latin « insula » qui signifie « île » : une île est isolée de la terre. Mais que faire de cette explication s’il parle à Bibiane. Il faut chercher autre chose. Pourquoi pas le mot « histoire » : elle adore l’histoire... « Histoire » vient du mot « historia » qui signifie « enquête » puis « résultat d’une enquête ». A moins de se déguiser en Sherlock Holmes, il ne voit pas ce qu’il pourrait faire de cette information...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Vu le nombre de mots qui existent dans la langue française, on est en droit de se demander si la nouvelle série L’étymologie avec Pico Bogue sera aussi longue que sa série mère ! En tous les cas, le troisième tome propose de nouvelles occurrences avec des explications ludiques ou amusantes en plusieurs planches. Pour renouveler la dynamique et casser un peu le côté pédagogique, Dominique Roques et Alexis Dormal transforment leurs personnages fétiches : Pico devient journaliste littéraire, linguiste et même moine copiste, tandis que Charlie se mue en brave chevalier. Une belle occasion pour Dormal de dessiner avec brio des scènes autres que le quotidien. Pendant que Roques s’amuse à l’envie avec les mots, tout en les expliquant, le fiston dessinateur varie les formats et s’essaie même à l’imitation de grands peintres comme Van Gogh. Le tout est communicatif, autant par la finesse des analyses que par l’humour employé. Les auteurs ont accompli un beau miracle en transformant les aventures de Pico et d’Ana en petit « cours linguistique ». Fabuleux (qui vient de la racine latin « fa » et donc digne d’en parler)...
