L'histoire :
On dit souvent que la gourmandise est un vilain défaut. Mais est-ce vraiment de la faute de Pico si les chocolats sont aussi bons ? Pico essaie souvent de comprendre le monde d’aujourd’hui et les adultes. Or plus il en parle avec son papa, moins il comprend. Décidément, rien n’est facile dans ce bas-monde, pas même sa relation avec sa petite sœur Ana Ana. Elle ne sait pas perdre correctement et reproche la même chose à son frère. A l’école, c’est toujours aussi galère. Entre les maths qui sont une véritable catastrophe et l’EPS où l’on traite les enfants comme de la viande... Mais il y a pire que tout ça : il y a le prix des Carambars chez Bobby ! Pico a beau essayer de marchander et de quémander, il n’arrive pas à en avoir un seul gratuit. C’est pourtant un client fidèle ! Heureusement, dans la vie, il y a aussi des belles choses. Tonton Antoine, il est trop sympa et il est toujours là pour rendre service. Pico adore aussi « Papic » ! Ce dernier commence à vieillir et il a parfois des réactions bizarres, mais il est trop gentil... D'ailleurs, il est vraiment âgé, maintenant. Espérons qu’il n’ait pas de problèmes de santé. Ou pire, qu’il disparaisse…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pico Bogue n’en finit plus de courir après les caramels, de faire du vélo, de refaire le monde et de traîner sa peine à l’école. Déjà onze tome et le petit rouquin n’a pas pris une ride, ni perdu de son mordant. Ce tome se concentre sur des sujets un peu plus « graves » que d’habitude, comme la situation de la planète, la vie et la mort, l’intérêt des activités scolaires... Mais qu’on se rassure : la légèreté est toujours au rendez-vous. De taille variable, les saynètes alternent tantôt la taille du script, puis d’une planche, voire de plusieurs doubles pages. Tout est un pur régal tant les dialogues sont savoureux et l’humour toujours aussi rafraîchissant. Nos enfants Pico et Ana Ana prennent de l’assurance et envoient des piques bien senties. Les discussions sur la vie et le monde sont des petits moments de poésie, tant le propos est gentiment caustique. On croirait même lire du Quino parfois, tant les chutes et l’humour sont intelligents. Et puis, cet assemblage de traits d’humour et de calembours ne peut se faire sans l’excellent travail graphique d’Alexis Dormal. Son visuel est toujours plein de poésie, avec une douceur rare dans les aquarelles et un dessin profondément humaniste. La scène où les enfants font du vélo sur toute la ville pour rejoindre le grand-père à l’hôpital est incroyable de beauté. Le plus étonnant dans tout cela, c’est qu’Alexis et sa mère, Dominique Roques, trouvent toujours le ton juste. Leur série fétiche ne faiblit pas et l’humour est toujours aussi percutant et inventif. Cette étonnante longévité est peut-être aussi une belle leçon de vie, car c’est bien connu, le rire est un excellent remède contre la vieillesse et la mort…
