L'histoire :
C’est bientôt la fête de l’école. Pico adore ça. Il aime tellement qu’il a inscrit sa mère au stand des frites. Elle qui n’aime pas la friture… En attendant, Pico partage son temps entre les devoirs qu’il n’aime pas trop faire, les séances télé avec sa sœur Ana Ana, les grandes discussions avec son copain Charlie, qui continue de terroriser la petite fille en jaune. A l’école, comme à la maison, Pico tente toujours d’avoir le dernier mot. Quand il a trop chaud en classe et qu’il veut sortir, ou quand il refuse de courir le « mini marathon ». Mais c’est avec sa mère que ses joutes oratoires atteignent un niveau insoupçonnable, à propos de l’autocritique, des « frites sapiens » ou de la volonté. Ana Ana, elle, est très complice avec son frère, mais devient vite une petite chipie avec sa copine Norma. Ensemble, elles veulent grossir autant que l’univers en expansion ! Et quand Pico est malade et alité, après la fête de l’école, elle et son ami font assaut de blagues pour lui remonter le moral !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Un huitième tome, déjà… Un par an, ou presque, c’est que ça pousse, hein ? On ne s’en rend pas compte et puis hop ! Ils nous dépassent. En réalité, en ce qui concerne les discussions philosophiques et la capacité à répondre du tac au tac, Pico Bogue nous a dépassés depuis longtemps, malgré son âge ! On retrouve ses aventures avec plaisir, parce que les gags sont intelligents, légers et bienveillants. Enfin, à part ceux du pauvre Charlie, pas toujours très conscient de l’effet qu’il produit sur les autres et notamment sur la petite fille timide… Les deux grandes séquences de l’album donnent lieu à deux grands moments très différents. D’abord, la fête de l’école met en scène un Pico pas très à l’aise dans son corps, malgré un cerveau et une conscience toujours en ébullition. Il galère à tous les jeux d’adresse et de course. Il mange sans arrêt frites et sucreries. Ca finit par le questionner (forcément). Puis il tombe malade, à cause d’un problème de digestion, bien sûr, mais aussi d’un virus qui le cloue au lit. Ce qui ne l’empêche pas de disserter sur la vie et la mort avec sa sœur… Dominique Roques et Alexis Dormal mettent Pico en scène d’une manière beaucoup moins mobile et active que dans le précédent tome. Les tableaux sont plus bucoliques que d’habitude, les personnages plus statiques, mais finalement ça donne bien l’impression que ce petit bonhomme est dans un corps et un monde qui lui sont tout de même assez étrangers. C’est doux, pétillant et maladroit, c’est amusant, léger et bienveillant. Les couleurs vives donneront au lecteur de la chaleur pour l’hiver…