L'histoire :
On ne peut pas faire ça ! C’est contre nature et ça pollue les plantes. En ce moment, on ne plaisante plus avec la nature ! Alors, pourquoi diable faire des pompes et infliger aux pauvres plantes l’haleine fétide de Pico. Non, décidément, l’école a tout faux ! C’est pareil en français. La prof n’est pas contente car les rédactions ne sont pas réussies et les notes sont mauvaises. Mais Pico a son mot à dire : selon Wordsworth, « l’enfant est le père de l’homme ». Cela signifie que le jeune éduque sa future vie d’adulte. Cependant, l’enseignante réplique que ce n’est qu’une partie de l’éducation d’un homme. L’autre partie se fait avec les parents, l’entourage et l’école. Mais Pico ne se démonte pas et il estime qu’il a le droit dans ce cas à décider de la moitié de la note ! La vie d’enfant n’est jamais simple. Et encore, on ne parle pas d’Ana Ana qui multiplie les crises de colère et qui se sent attaquée par tout le monde !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quinzième tome pour la famille à succès inventée par Alexis Dormal et Dominique Roques. Pico Bogue continue son petit bonhomme de chemin avec les mêmes recettes que d’habitude : des mini scènes d’une ou plusieurs planches, pleines d’humour et de fraîcheur. Ici, on appréciera particulièrement les disputes ridicules entre Ana Ana et ses amies, les arguments fallacieux de Pico pour ne pas faire de sport à l’école ou au contraire, les tentatives d’amadouer les parents pour obtenir plus de dessert ! Tout est toujours bien pensé, rafraîchissant et agréable à lire, un peu comme si on retrouvait toute notre famille autour d’un bon repas. Roques utilise de plus en plus sa science des mots (cf. le tome L’étymologie avec Pico Bogue) pour faire des jeux de mots plus percutants et plus drôles. Autre changement et pas des moindres : Ana Ana multiplie les crises de colère… Déjà la crise de l’adolescence ? Toujours est-il que grâce à elle, nous avons le droit à quelques saynètes de plusieurs pages qui font partie des meilleurs moments de l’album. On y voit Ana Ana complètement exploser et crier à l’injustice ou à la persécution. Des moments qui rappellent les pages de Mafalda. Mais qu’on se rassure : Ana Ana reste toujours très attachante. Sûrement également parce que le dessin de Dormal garde sa douceur habituelle. Les couleurs en aquarelle renforcent cette sensation de bien être et de profonde humanité qui se dégage de cette série décidément immortelle. Les heures et les jours passent mais avec le temps, Pico Bogue n’a rien perdu de sa superbe !