L'histoire :
Le chocolat… tout le monde l’adore, dans la famille. A tel point que Pico tente de s’incruster quand Ana en donne à son amie. Sa réflexion scatologique ne passe pas et il se fait chasser, même si au fond d’elles, les filles ont bien ri à sa plaisanterie. Le chocolat, c’est aussi la passion de sa maman, prise sur le fait alors qu’elle range les courses. Pico essaie de la piéger pour obtenir du chocolat, mais le stratagème est évident et plusieurs fois utilisé. La maman s’en sort avec une belle pirouette. Tel est pris qui croyait prendre ! Heureusement, c’est Pico parfois qui parvient à ses fins et notamment sur le délicat et épineux sujet des bulletins. Il sait désormais toutes les expressions que va utiliser papa et il a réussi à trouver une parade. Il expérimente également ses stratégies pour esquiver la piscine. Il remonte même jusqu’à l’anecdote de l’œuf de Colomb... mais il faut croire que le professeur en a vu d’autres. C’est la tête la première qu’il ira dans l’eau !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Treizième tome pour le célèbre Pico Bogue, un chiffre qui dépasse certainement l’âge de l’enfant-phare de chez Dargaud. Serait-ce le chiffre qui ne lui porte pas chance ou le trop grand nombre d’épisodes ? Ou peut-être une lassitude qui s’installe chez le lecteur ? Toujours est-il que cet opus se montre moins convaincant, avec notamment des chutes qui font à peine sourire. Alors oui, le monde de l’enfance est toujours aussi tendre et attachant, les thèmes légers font toujours du bien et les réflexions parfois philosophiques de Pico & co sont savoureuses. Mais ils sont également de plus en plus répétitifs et déjà vus. Malgré tout, les liens entre les séries sur l’espiègle garçon et sa sœur Ana-Ana ou encore les tomes sur l’étymologie sont tellement évidents, que le tout finit par ne former plus qu’un. Seul le fil rouge sur le thème fort de la violence apporte une réelle touche d’originalité et de sang neuf, avec quelques passages intéressants. Or là encore, ils sont moins profonds qu’on pourrait l’imaginer. Le plaisir de retrouver ces sympathiques enfants reste toutefois intact grâce au dessin d'Alexis Dormal. Les couleurs pastel, la profusion des décors et l’impression de chaleur réconfortante qui émane de ces pages restent toujours un bonheur à voir. Espérons toutefois que Pico retrouve rapidement le très beau chemin qu’il a emprunté dans les tomes précédents…