L'histoire :
Depuis que le Kanak a opéré Chéri-Bibi et lui a donné les traits de son pire ennemi, Maxime du Touchais, celui-ci espère voir sa vie changée du tout au tout. Sous cette apparence, il se rend à sa demeure familiale, afin de revoir les proches du Comte, autrement dit désormais sa femme et son fils. Son épouse n'est autre que Cécily, que Maxime a longtemps délaissé et que Chéri-Bibi entend bien (re)conquérir. A son arrivée, une surprise l'attend : il est accueilli par son ennemi de toujours, le commissaire Costaud. Puis, dès l'instant où Cécily le voit, les tensions qu'elle éprouvait vis-à-vis de son mari resurgissent. Chéri-Bibi/Maxime ne se débine pas et lui dit avoir changé, puis il la laisse. En réaction, il se rend dans l'ancienne demeure familiale où Maxime avait laissé sa maîtresse et son mari, et leur demande de partir prestement. Cela ne se passe pas comme prévu : rendez-vous est pris pour un duel avec le mari de sa maîtresse, dès le lendemain matin. En rentrant voir Cécily, Chéri-Bibi surprend une conversation entre celle-ci et Costaud. Le commissaire a découvert que le fils de Maxime n’est pas le sien et il lui propose d'oublier ceci contre une nuit d'amour...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Troisième et dernier tome de Chéri-Bibi ! Cette adaptation du roman de Gaston Leroux parfaitement maîtrisés par Pascal Bertho et Marc-Antoine Boidin, nous enchante depuis déjà deux volets. L'histoire reprend pour le héros Chéri-Bibi comme une rédemption. Ce dernier veut se rapprocher de celle qu'il aime depuis le premier jour, la belle Cécily. Mais le destin est ingrat à l'encontre du bagnard. Anciens ennemis refaisant surface, trahisons… tout est bon pour que Chéri-Bibi retombe dans ses travers sanglants. Savamment adapté par Pascal Bertho, le scénario voit en cet ultime chapitre une conclusion parfaite, sans nous laisser une once de frustration dès le tome refermé. Les rebondissements sont nombreux et le suspens omniprésent. Les dessins de Boidin sont à nouveau très réussis, l’impression de crayonné, un peu suranné, rendant à merveille. L'ensemble est aussi plus lumineux, des couleurs comme le rouge se font plus discrètes, du fait d'une violence moins présente. A l'heure du bilan, reconnaissons un pari largement remporté par le duo d'auteurs. Si vous recherchez de l'aventure, du suspense et les destins maudits, ruez vous sur cette excellente trilogie ! Fatalitas !
