L'histoire :
Dans le futur, deux grandes sociétés de fastfood se livrent à une véritable guerre commerciale. Les employés de chacune de ces entreprises sont obligés de consommer les produits de leurs employeurs respectifs, sous peine de subir un sort pour le moins funeste. Certains aiment ce monde, d'autres pensent à le quitter. En marge de cela, un vaisseau extraterrestre s'est écrasé non loin de la grande ville. Un alien en sort un peu blessé et ramasse une valise. Alors qu'il se rapproche d'une route, deux hommes armés le conduisent dans la base d'une des sociétés. Des recherches sont effectuées sur l'extraterrestre et sur la valise dotée de capacités très spéciales. Elle est en effet capable de contenir un monde immense. Chez le directeur de la société, une idée germe : celle de détruire son concurrent. Pendant ce temps, dans l'autre entreprise, un employé a créé un robot ménager qui se retrouve malencontreusement dans une arène de combat. Très fort, il gagne tout ses combats et reçoit donc une mission concernant la société concurrente...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Découvert avec La corne écarlate et L'héritage du colonel, écrits tous les deux par Carlos Trillo, le dessinateur argentin Lucas Varela a immédiatement convaincu les lecteurs par sa ligne claire revisitée et moderne. Nous l'avons recroisé depuis au générique de l'excellent Paolo Pinocchio, puis dans l'irrégulier Diagnostics. Nous attendions donc son nouveau projet avec intérêt. Le jour le plus long du futur est un récit se déroulant dans un futur technologique et hypothétique, où deux grandes sociétés de fastfood se disputent le leadership. L'histoire est entièrement muette ! Or l'artiste se débrouille très bien pour permettre au seul visuel d'assurer la narration. Les dessins sont soignés et l'esthétisme choisie pour le design des personnages navigue habilement entre rétro et futurisme. Les détails situés dans les décors apportent ainsi un second intérêt de lecture. Pour autant, il faudra avoir envie de s'y replonger car l'histoire ne fait qu'effleurer les possibilités entrevues par l'univers mis en place, avec une légèreté décevante. Cela est d'autant plus dommage que Lucas Varela possède un style atypique et une imagination indiscutable.