L'histoire :
Anoukis se réveille allongé sur le sol maculé de sang. Se remémorant lentement ce qui vient de se passer, il aperçoit dans le coin de la pièce un homme tenant un couteau à la main. Anoukis est à bout de force et ne peut parer le coup violent que lui assène l’homme. Il sombre dans l’inconscience. L’homme se penche sur le serviteur et analyse le revers de sa tunique qui est brodée de hiéroglyphe ancien. L’homme range son couteau au moment où Anoukis revient à lui. La pièce de vie est silencieuse et sans-dessus-dessous. En une fraction de seconde, il se rend compte que l’enfant roi, le fils du Pharaon Amenhotep III, l’enfant qu’il doit protéger, a été enlevé. Au Caire, le rapt de nouveaux-nés est fréquent chez les mendiantes, car un nourrisson fait considérablement augmenter les recettes des touristes, et satisfait les riches familles saoudiennes venant acheter des nouveaux-nés au marché noir. Anoukis parcourt les ruelles du Caire en observant de près chaque enfant. Il s’attire alors les foudres des caïds locaux. Il va trouver son salut auprès d’un archéologue français qui va l’aider en échange de réponses sur ses recherches...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Une fois le postulat de base accepté – Anoukis et Néferkheperouré sont projeté 3000 ans dans le futur – le récit est haletant. Heureusement, le scénariste Makyo a beaucoup de talent pour mêler plusieurs intrigues ensembles afin de donner corps au récit. Il aurait été ennuyeux de n’avoir que la course contre la montre pour retrouver l’enfant. Le scénariste pose les bases de son histoire dans l’Egypte d’Amenhotep III, une époque où un complot contre le Pharaon est en cours. Puis il projette le récit à notre époque, où la vie du petit prince est menacée. De plus, il ajoute une nouvelle intrigue autour de la fille de l’archéologue et du Caïd des bidonvilles du Caire. L’opus suivant promet d’être explosif. Au niveau du dessin, Eugenio Sicomoro et Alessandro Calore se sont partagés les planches. Ce qui parait remarquable, car il est difficile de différencier leur travail sans l’aide de la page de garde mentionnant la répartition des planches. Extrêmement réaliste, l’ensemble graphique propose de nombreux détails et un découpage conventionnel. Les décors sont somptueux, que ce soit dans l’Egypte des Pharaons ou le Caire d’aujourd’hui. Cet opus plonge un peu plus le lecteur dans l’intrigue principale et corse le récit en ajoutant plusieurs rebondissements qui vont se révéler très intéressants dans le prochain (et dernier ?) tome.