L'histoire :
En attendant Karim, le contact de Diaa, pour les passeports, le petit convoi s’arrête dans un village pour se restaurer et se reposer. Anoukis est inquiet : l’enfant n’est pas très bien, il est cyanosé. Les prêtres ont annoncé que l’enfant mourra d’ici vingt couchers de soleil et il y en a déjà eu dix, il y a donc urgence. Depuis le début de sa rencontre avec Isha et René, son père, Anoukis n’a jamais dit qui était l’enfant. Il l’appelle « le petit dieu ». Ayant une confiance absolue en eux, Anoukis, leur révèle que l’enfant divin est Néferkheperourê, fils d'Amenhotep III et de la reine Tiy. Les deux archéologues n’en reviennent pas. Ils ont en face d’eux « l’unique de Ré », le légendaire pharaon Akhenaton. Anoukis, ajoute qu’il y a eu un complot au sein du palais et que la reine Tiy a échappé à une tentative d’empoisonnement. Le médecin de la reine à réussi à sauver Tiy mais le poison a endommagé le cœur du bébé. Le grand prêtre Ptahotep, qui a une grande connaissance initiatique, lui a annoncé que dans 3000 ans, la médecine pourra guérir le petit roi.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ce troisième opus, la série Les deux cœurs de l’Egypte se termine. Le scénariste Pierre Makyo a réussi à embarquer d’une belle manière le lecteur dans un récit un peu fou. Le pari était osé et a été relevé sur l’ensemble de la série. Ce dernier tome sonne comme l’explication de l’ensemble de l’intrigue. Il ne faut donc pas s’attendre à beaucoup d’action. C’est un peu paradoxal, car le précédent opus laissait présager une suite à la course-poursuite avec le Caïd des bidonvilles. Cette intrigue secondaire se finit en queue de poisson, laissant toute la place aux explications et justifications de l’intrigue principale. Cependant, le scénariste ajoute une révélation sur Isha laissant le lecteur philosopher sur l’externalisme, c’est à dire sur l’illusion de l’écoulement du temps et la coexistence du passé, du présent et du futur. Graphiquement, la série est très belle. Les dessinateurs Eugenio Sicomoro et Alessandro Calore livrent un album du même niveau graphique que les précédents opus. Le trait est réaliste, très détaillé et la colorisation différenciée entre le présent et le passé. Les auteurs nous offrent une très belle série sur le plan graphique avec une intrigue intéressante, rythmée sur une civilisation éclairée et une question philosophique qui laissera le lecteur curieux de découvrir une opposition entre deux concepts physiques intéressants.