L'histoire :
Soirée du 14 juillet 1789. Ce sont les derniers assauts de la prise de la Bastille, symbole de l’arbitraire pouvoir royal. Après de nombreux échanges de coups de feu et de tirs de canon, le Gouverneur de Launay capitule vers 17h. Le pont-levis est baissé et les assaillants entrent dans la forteresse. Les défenseur de la Bastille sont vite massacrés... Du côté des révolutionnaires, on compte 98 morts et une soixantaine de blessés. Le conflit a été plus que violent mais la foule est toujours en colère. Quelques mois plus tard, l’ancien avocat et député de l’assemblée Maximilien Marie Isidore de Robespierre, né à Arras en 1758, fait figure de leader suite à la révolution contre le pouvoir royal. Malgré son statut, personne ne sait qui il est vraiment. Il ne laisse rien paraître, aucun sentiment, aucune émotion si bien que de lui, il ne laisse voir que les idées. Elles lui viennent de ses maîtres, Aristote, Cicéron, Rousseau ou Montesquieu. Mais derrière le personnage du citoyen Robespierre, soucieux de son image d’humilité, se cache un être orgueilleux et mystérieux... même pour lui-même. En effet, ça fait plus de 35 ans qu’il livre un combat en corps à corps avec un personnage nommé Robespierre. En effet, lorsqu’on gratte la surface de sa personnalité depuis sa tendre enfance, on s’aperçoit que celui qu’on nomme l’Incorruptible est en perpétuel combat contre lui-même, entre un Robespierre légaliste et un Robespierre partisan de la Terreur...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En 1791, Robespierre fait figure d’un incorruptible député au sein de la première assemblée constituante avec la ferme intention d’abolir la peine de mort. Deux ans plus tard, sous le régime de la Terreur, il intimera à l’assemblée de voter l’exécution de Louis XVI. Comment ce jeune avocat d’Arras, défenseur d’une justice sociale, a-t-il pu participer à l’instauration de la Terreur ? Pour tenter de répondre à cette question, l’équipe créative composée de Mayo, Simone Gabrielli et Alessandro Polelli dressent un portait qui combine la finesse et la complexité de Robespierre, depuis ses débuts en tant qu’avocat à Arras jusqu’à son ascension comme député de la première assemblée constituante et la mise en place de la Terreur en pointant ses contradictions et ses convictions. Ainsi, la narration intimiste sous l’angle psychologique permet d’explorer les dilemmes intérieurs, les doutes et la sombre transformation d’un personnage historique complexe. Du côté des graphismes, Simone Gabrielli s’évertue à traduire le contexte historique de la France du XVIIIème siècle en attachant beaucoup d’importante aux détails (costumes, architectures...). Ce Sphinx Mélancolique est une bande-dessinée à mettre entre toutes les mains, tant elle explique tout un pan de la sombre histoire français sous l’angle d’un homme controversé aux multiples desseins sans concession, souvent contradictoires.