L'histoire :
Hacker de génie, Pacman (l’ami de Travis) est passionné par les tamagoshis et plus spécialement par son élevage de dinosaures au sein d’un monde virtuel. Mais les nourrir lui coûte une petite fortune, quand bien même il s’agit de nourriture virtuelle. Il se retrouve donc à bidouiller au marché noir dans le milieu des pirates informatiques et finit par être victime d’une faille. Deux jeunes hackers utilisent un « cheval de Troie » pour s’introduire dans son élevage et exercer un odieux chantage, dans le but de revendre ses sauriens préhistoriques à des collectionneurs. Mais Pacman ne se laisse pas intimider et a tôt fait de les localiser dans le monde réel. Plutôt inoffensifs, les deux jeunes sympathisent avec lui et ils s’attachent tous ensembles à réparer leurs dégâts, le casque virtuel vissé sur leur crâne. Pendant ce temps dans la réalité, leurs corps sont drogués et enlevés. Ils comprennent alors qu’ils viennent d’être réquisitionnés pour participer à une aventure très dangereuse. L’objet de leur mission : piéger Bob Flanagan, un hacker professionnel spécialisé dans les combats de dinosaures virtuels en mode « realdamage ». Extrêmement mortel, ce mode de combat fait subir au corps humain les coups et les blessures reçus dans le monde imaginaire…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après avoir rattaché deux de ses séries phares (Carmen Mc Callum + Travis), Fred Duval inaugure une nouvelle série parallèle au monde de Travis : Karmatronics. Cette fois, le héros est Pacman, l’informaticien de génie que les fans connaissent bien. Les 8 premières planches peuvent se lire indépendamment et ont un ton léger et bon enfant, initialement destinées à illustrer une histoire courte de Pavillon rouge (feu le magazine des éditions Delcourt). Puis le prolifique scénariste trouve matière à développer une aventure plus conséquente, ayant pour objet les mondes virtuels. Petit à petit, nous pénétrons dans un univers sombre et fantasmagorique, que le dessin de Fred Blanchard parvient progressivement à faire glisser vers un style graphique de plus en plus simplifié, comme le sont les avatars des jeux d’arcade. Après avoir côtoyé les dinosaures, philosophé sur l’infini et discuté en mode semi-privé dans une taverne de corsaires, les héros se transforment en télétubbies dans un décor sommaire à géométrie variable… Etonnant, non ? Originale, cette première aventure joue avec de nombreux concepts des mondes informatiques, sans être encore tout à fait convaincante. Elle ravira tout de même les fans des films Tron et Matrix, ou des BD Fleau.World et Convoi. Bref, la future série culte pour la génération Internet…
