L'histoire :
Annonces photocopiées chez tous les épiciers du coin, investissement financier (et psychologique) dans un téléphone portable, aménagement du bureau digne des plus grands détectives privés (ordinateur en panne, téléphone des années cinquante et bouteille de whisky jamais ouverte)… Malgré tous ses efforts pour appâter le client, Jérôme K. Jérôme Bloche a bien du mal à se faire embaucher pour des affaires intéressantes et sérieuses. Entre retrouver le meurtrier du canari de la petite vieille du dessous ou rechercher le fiancé inventé d’une caissière désemparée, la vie de Jérôme prendrait vite des allures monotones. C’est sans compter sur le destin malicieux qui s’acharne à transformer toute affaire anodine en aventure incroyable. Ce n’est pas comme s’il ne s’était jamais fait braquer en allant chercher du lait, ou encore, s’il ne s’était jamais réveillé avec une gueule de bois, un pistolet à la main, dans la chambre d’une vieille dame qui a justement un trou dans la tête…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Troisième volet de l’intégrale en noir et blanc, cet album regroupe quelques-unes des meilleures aventures de Jérôme K. Jérôme Bloche. Sacré Jérôme ! Unique en son genre dans le monde de la bande dessinée policière, ce détective a plus d’un tour dans son sac pour nous surprendre. Alain Dodier n’a pas son pareil pour faire vivre un personnage sur autant d’aventures sans jamais tomber dans le piège de la répétition et du déjà vu. Ainsi, l’auteur a su faire évoluer et mûrir lentement son personnage de manière extraordinairement naturelle, à tel point que l’on finit par oublier que ce détective n’est finalement qu’un personnage imaginaire. Ses aventures fortement encrées dans notre quotidien paraissent tellement réelles… Peu de romans policiers peuvent de vanter d’être aussi plausibles. Le travail graphique de ce dessinateur est aussi incontestablement superbe et fait preuve d’un travail très fin sur la longueur avec une maîtrise du détail que beaucoup doivent lui envier. Longue vie à Jérôme Bloche (et à Dodier !)…
