L'histoire :
L'équipe de Tayeb a réussi à faire sortir de sa torpeur le George Sand, avec Roland et Aspouille aux commandes. Il gisait depuis des décennies en Inde. Les autorités indiennes ont signalé le départ de l'engin et ne devraient pas tarder à réagir. Il faut faire vite car cela prend une ou deux heures pour quitter les eaux territoriales. Deux avions de chasse font alors leur apparition dans le ciel. Heureusement, Ismaël Tayeb a plus d'un tour dans son sac. Il fait déployer une bâche avec le sigle radioactif, ce qui a le mérite de faire fuir les avions. Le Dernier Atlas peut continuer son bonhomme de chemin vers le sultanat d'Oman. La question est maintenant de savoir si ce pays acceptera le survol de son territoire. Tayeb propose alors de contacter Françoise Halfort, l'ancienne reporter de guerre qui vient d'accoucher à 53 ans d'une fille qui porte une marque sur le front. Elle pourrait écrire un communiqué de presse indiquant que le George Sand met le cap sur le parc de Tassili (Algérie) pour aller combattre l'UMO, le titan surnaturel, ce qui ne manquera pas de convaincre Oman de les laisser passer. Mais rien ne se passe comme prévu...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier tome salué par la critique et le public, ce deuxième tome démarre sur les chapeaux de roue et entre au cœur de l'action. Il faut dire que le duo de scénaristes, Fabien Vehlmann et Gwen de Bonneval aux manettes, multiplie les fausses pistes et les sous-intrigues, grâce une dextérité narrative maîtrisée et emballante. Le Dernier Atlas est bien plus qu'un simple thriller avec des truands à l'ancienne ou qu'une aventure lambda avec un robot en guest-star. Ses thématiques fortes mêlant géopolitique avec une dimension économique et sociale donnent un véritable relief à l'ensemble. Outre l'histoire bien ficelée, la galerie de personnages est tout simplement attachante, entre l'indienne qui fait du Taï-chi, son assistante discrète diplômée en génie civil et en géopolitique, l'ancien mécano et l'ingénieur nucléaire, le truand russe et le cul-de-jatte aventurier, sans compter Ismaël Tayeb, le héros au cœur gros et au charisme déroutant. Cette intrigue de plus de 200 pages doit aussi sa réussite au dessin d'Hervé Tanquerelle, efficace et direct, à l'encrage bien exécuté. L'artiste réalise une belle prouesse en enchaînant les lieux et les situations rocambolesques avec une énergie extraordinaire. L'ultime tome de cette belle trilogie est attendu pour fin 2020-début 2021 avec une impatience folle !