L'histoire :
Caleb et Mézoké font un atterrissage en catastrophe sur la planète Udhsem, à bord d'un Angus très affaibli par la mystérieuse entité qui attaque les névronomes. Le défi semble impossible pour les deux agents de la confédération : découvrir l'origine des attaques qui conduisent les névronomes à littéralement exploser où qu'ils se trouvent, mettant en danger des milliers de vies. Ils repèrent l'endroit ou se trouve l'Initiale, la matrice qui est leur source de vie, et qui subit des attaques. Il s'agit d'une ville abandonnée depuis des milliers d'années, mais le terrain d'une attaque sans précédent. Guidés par Dernid qui vole dans les paysages denses de cette planète sauvage, nos deux héros s'enfoncent dans l'inconnu. Pendant ce temps, la confédération tente de gérer les tensions et la violence qui montent partout où les populations voient devant elles ces névronomes immobiles au-dessus des lacs d'ammoniac. Cette menace terrifiante provoque des évacuations sans précédent, et des rivalités politiques face à une Evona Toot qui place tous ses espoirs dans la mission en cours. Pendant ce temps, Kristina tente de s'échapper de Tetsuam, la cité du crime où elle est venue vendre les larves nakruides volées sur Essmezek.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ce huitième album et une quatrième aventure qui se clôt, Orbital arrive à une sorte de tournant pour ses auteurs. Les dimensions de l'univers complexe de la confédération sont posées et bien connues, et le rôle de nos deux héros est clair. Ils sont de toutes les missions pour éviter qu'une nouvelle menace ne fasse éclater la très fragile paix qui règne entre toutes ces civilisations. Mais la mécanique bien réglée qui se répète dans ce nouveau diptyque n'apporte pas beaucoup de nouveauté. Il est à nouveau question d'une menace portée en apparence par l'une des formes de vie de l'univers – ici les névronomes – que Caleb et Mézoké vont tenter de neutraliser. L'aventure est spectaculaire, on découvre encore des créatures étranges, mais le sentiment de manque de renouvellement se fait sentir. Alors bien entendu, la promenade est toujours aussi immersive et l'univers de Serge Pellé toujours magnifique. On se plonge avec énormément de plaisir dans ces pages aux couleurs et à la profondeur impressionnantes, le dessinateur fait évoluer sa technique et son trait en gardant une exigence visuelle de très haut vol. Mais les évolutions de fond sont vraiment très progressives, un peu comme si les auteurs ménageaient les nouveautés pour en garder sous le coude. On espère quelque chose de plus gros en quelque sorte, un peu comme si Orbital devait renouveler le genre à chaque album. On attend forcément beaucoup de cette très belle série ; et en attendant on démarre forcément une deuxième lecture plus lente, pour se régaler de ces fabuleux paysages fantastiques aux atmosphères bleues, vertes ou grises. Car tout cela reste spectaculaire et beau !