L'histoire :
Accusés de trahison par les mêmes qui leur ont confié leur dernière mission, Mézoké et Caleb se sont enfuis et ont trouvé refuge sur la planète Schem. Là-bas, ils s'habituent à vivre simplement en collectant la mousse organique qui pousse en haut des falaises. Cela fait maintenant 3 semaines que Caleb n'a pas eu de crise psychique similaire à celle qu'il a eu lors de leur évasion. Tout semble se passer pour le mieux sur la planète où a grandi Mézoké. Ce n'est pas le cas sur Terre, où Kristina et sa bande sont en train de chercher les deux anciens agents de l'ODI. Celle-ci n'hésite pas à user de méthodes radicales pour atteindre son but. Les troupes du nouveau dignitaire primordial, l'ancien conseiller Ekkhlid, tombent sur l'endroit où Nina et le névronome Angus ont trouvé refuges. Au moment où des tirs visent le vaisseau, Caleb, en un tout autre lieu, repique une crise. Tout indique que l'humain et le névronome partagent des liens psychiques depuis les derniers incidents...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le premier contact est toujours important avec une bande dessinée. Dans le cas d'Orbital, celui-ci s'est toujours fait par les incroyables couvertures de Serge Pellé. Après celle du 5ème opus mettant en scène Mézoké, c'est au tour de Caleb d'apparaître au milieu de débris virevoltant dans les airs, du fait des nouvelles capacités du héros. Cette impression de puissance et que tout déraille va se sentir tout au long de la lecture de cet album. Nous nous attendons forcément à une lecture grisante. Elle le sera. Le scénariste Sylvain Runberg a pris le parti de conclure la troisième mission de notre duo en venant achever les différents éléments narratifs présents depuis le début de la série. C'est ainsi que l'on reviendra sur les attentats de Prague qui ouvrent le premier volet, ou même sur les rapports entre Kristina et Caleb. Les masques tombent et certains personnages se retrouvent confrontés à un sombre passé, composé d'erreurs ou de maladresses. Sur fond de complots politiques et de guerres, Mézoké et Caleb vont devoir choisir leur ligne de conduite, à savoir ne pas prendre parti pour l'un des camps ou choisir de se battre. Résistance porte bien son nom et la montée en puissance du récit permet au dessinateur Serge Pellé de nous rappeler quel formidable illustrateur il est. Spectaculaires et détaillées, ses planches sont toujours aussi incroyables. Cette fin de cycle ne déçoit aucunement et affirme même un peu plus la place indélébile qu'Orbital est en train de prendre dans le registre de la science-fiction en bandes dessinées.
