L'histoire :
En juillet 1916, Dora Mars est chanteuse au Mirliton, un cabaret parisien réputé. Au cours d’une réception ennuyeuse, elle fait la rencontre du séduisant Armel Flamant, un pilote d’aéroplane en permission. Elle en tombe éperdument amoureuse. Après une nuit d’amour torride, le bellâtre lui fait ses adieux et court rejoindre la base grecque de Pavlos où il est affecté. Dès lors, Dora ne pense plus qu’à lui, lui écrit des dizaines de fois sans recevoir de réponse et saute sur la première occasion donnée par le Théâtre aux Armées pour le rejoindre dans les balkans. Aussitôt arrivée, elle s’aperçoit que le chevalier du ciel n’est qu’un tombeur qui a fait chavirer de nombreux cœurs alentours. Elle le retrouve notamment dans les bras de Clémence Dorval, une vaillante et belle aviatrice au regard de braise. Désappointée, Dora se concentre alors sur sa mission : divertir les soldats du front par sa voie d’or. Elle rejoint alors un groupe composé de 3 autres musiciens piano, violon et clarinette, pour former un quatuor. Mais un jour, au cours d’une mission périlleuse, l’avion d’Armel est abattu par les boches. Convaincue de pouvoir encore lui venir en aide, Dora persuade un mécano de l’accompagner en aéroplane à son secours…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Fort du succès (largement mérité) du Décalogue, Frank Giroud semble se spécialiser dans les « polyptiques » aux narrations entrecroisées et dont les dessins sont confiés à des dessinateurs disparates. Grand bien lui en prend, car dès ce premier album, Quintett (5 tomes prévus) s’annonce assurément comme une nouvelle performance de scénariste ! Dora Mars nous présente ce qui servira de fil rouge à la série : lors de la première guerre mondiale, sur une base française des Balkans, 2 hommes et 2 femmes, artistes réunis en quatuor de Jazz, vont vivre ou partager des aventures baignées de romantisme. Vous me direz : oui, mais si quatuor, pourquoi « Quintett » ? Le mystère planera jusqu’au tome 5, dont la sortie est prévue pour le début 2007… A priori, une pirouette de l’habile scénariste devrait alors nous livrer une énième lecture de l’œuvre. Sur cette première partition, Cyril Bonin (le dessinateur de Fog) livre des planches magnifiques, dans un style artistique propre à lui, très expressif et de toute beauté. Conclusion : ça commence très fort !