L'histoire :
Il y a quelques années, Pacco était une superstar de la musique ! De nombreuses fans voulaient à tout prix l'approcher. Or, devant les excentricités de ce créateur hors normes, l'une d'elle finit par l'électrocuter accidentellement. Désormais, il vit aux enfers, avec sa meilleure amie Gomar. Celle-ci est une jolie démone sexy, qui ne pense qu'à s'amuser. Tous deux se réveillent au lendemain d'une gigantesque fête bien arrosée et consommée. Ils sont convoqués chez le Diable qui a visiblement un plan pour eux. Il faut tout d'abord savoir qu'un trève a été signée avec le paradis : légalement, aucun démon ne peut mettre le souk sur Terre. Pourtant, le Diable a une idée brillante : il demeure une faille via la possibilité de vérifier le passage qui mène à la surface. Prétextant un contrôle de ce chemin allant des enfers à la Terre, les deux démons remontent et doivent faire profil bas. Le problème est que lorsqu'ils se rendent chez les humains, leurs corps sont échangés ! Pacco doit donc gérer un corps de femme et Gomar s'éclater avec celui d'un homme...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Issus de cette nouvelle vague d'auteurs qui pullulent sur la blogosphère, Margaux Motin et Pacco s'allient aujourd'hui pour lancer Very bad twinz. Cette nouvelle série propose un concept scénaristique amusant : deux démons sont envoyés sur Terre pour mettre le souk ; mais en chemin, leurs enveloppes charnelles sont inversées ! Avec un pitch pareil, les deux auteurs ont désormais de quoi divertir les lecteurs pour un bon moment. Logiquement, ce premier tome délivre une histoire haute en couleurs (quoique souvent bichromique, dans la forme). Les personnages principaux, Gomar (verlan de Margaux) et Pacco (pour euh... Pacco), sont vraiment délirants. La démone se cambre dans des positions sexys et cherche à tout prix à s'éclater. Son compère, lui, a langue (fourchue) bien pendue et se montre relativement pantouflard. De bon gros stéréotypes du mâle et de la femelle, donc, urbains et modernes. Leur arrivée sur Terre est vraiment jouissive et tout part en vrille très vite. En outre, le duo d'auteurs intègre quelques clins d'œil à des humoristes français comme Omar et Fred (et leur fameux S.A.V.) ou Florence Foresti (la Mother fucker joue le Diable !). Sans en faire de trop, ce parti-pris permet toutefois d'ancrer ce premier opus dans une époque restreinte, au risque de devenir vite kitsch. L'ouvrage bénéficie de dessins fins et agréables, s'inscrivant dans un découpage entièrement dénué de bordures de cases (la BD demeure ici quelque peu « cyber »), le style caricatural fin et précis fait des merveilles. Very bad twinz est drôle, moderne et prometteur.