L'histoire :
De nos jours, Stéfie, une jeune et pulpeuse rousse à forte poitrine, cherche l'amour. Le vrai, romantique et qui dure toujours. Elle tombe amoureuse du beau gosse sur l'affiche d'une agence matrimoniale... mais celui-ci est déjà pris, évidemment. Le cœur à l'âme, elle accroche l'affiche au-dessus de son bureau et compense en écrivant des histoires d'amour, dans le registre de science-fiction où tous les délires sont permis. Elle s'imagine par exemple en compagnie du beau Steeve sur la planète Vortex. Ensemble, ils prennent un bain de minuit, totalement nus sous leur casque. Cependant, non seulement le lac dans lequel ils se baignent est tout visqueux, mais en plus, ils sont immédiatement pris pour cible par des zombisous ! Ces créatures mortes-vivantes veulent des câlins, ce qui est tout de même un tantinet risqué, étant donné que l'acide que dégage leur bave est réputé mortel ! Tandis que les zombisous convergent lentement vers eux, Steeve tente alors de les sermonner à l'aide d'un discours pétri d'amour... Plus tard, sous un dôme terraformé d'une autre planète, Stefie s'imagine tomber amoureuse de son partenaire de jogging. Hélas, elle ne s'est pas aperçue qu'il s'agissait d'un robot. Celui-ci n'est pas trop programmé pour donner de l'écho aux sentiments humains ; en revanche, ses concepteurs ont pensé à lui pluguer un sexe bien membré... et une caméra de surveillance...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Introduit par une couverture fluo faisant honneur à la science-fiction de série B, ce petit bouquin trouve bien sa place au sein du catalogue rigolo-sexuel de Fluide Glacial. Ici, la quête d'amour d'une jeune femme vierge à forte poitrine est le prétexte à l'imagination de 11 historiettes de trois planches (et autant de pages-gags interludes), se déroulant dans un contexte futuriste et alien. Soit un environnement propice à tous les délires gluants, aux créatures hexomorphes proportionnées à outrance, aux fantasmes futuristes les plus imaginatifs. Dans ces conditions où tentacule rime avec... l'ingénue Stefie saura t-elle garder sa dignité ? Cessera t-elle un jour d'utiliser la bite luminescente de Steeve, comme d'une lampe-torche pour lire ses bouquins le soir ? Le scénariste Claude Comète (pseudo sous lequel se cache Jorge Bernstein) évite l'écueil de la redite vulgaire de mauvais goût. Il varie les plaisirs, les contextes, les ressorts comiques et livre au final des saynètes franchement sympathiques, à défaut d'être pleinement hilarantes. Les obsédés du cul auront vite compris que l'ouvrage n'emprunte pas exactement le credo de l'excitation. Au dessin, Nicolas Witko fait lui aussi le job, dans un univers graphique caricatural, simple, lisible, cohérent et sixties. La colorisation en quelques aplats de teintes délavées-kitchs poursuit admirablement l'intention.