L'histoire :
Arthis tente le tout pour le tout et fait enlever Aline en hélicoptère. Il la ramène dans le Grand Monde et ils peuvent enfin vivre des jours heureux ensemble. Rapidement, Aline annonce à Arthis qu’elle est enceinte. Pleine de bonheur à cette nouvelle et heureuse d’être revenue en France, Aline a hâte de revoir sa sœur. Pendant ce temps, à Rome, un évêque saute d’une fenêtre de la Place Saint-Pierre et meurt, écrasé sur le bitume. Monseigneur Piétri convoque la congrégation de la « doctrine pour la propagation de la foi ». La réunion traite du problème de la foi qui se meurt de plus en plus. Il faut un signe fort pour que les fidèles reviennent aux croyances spirituelles. L’inspecteur Rocco intervient au beau milieu de la réunion et veut des renseignements sur la mort de l’évêque. Cela fait le troisième mort de la congrégation en peu de temps. Monseigneur Piétri amène l’inspecteur analyser le corps et lui annonce sa théorie : vu l’état du corps et le regard terrorisé du mort, l’évêque n’a pu voir que le Diable en personne…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Suite du dernier cycle de Balade au bout du monde. Arthis est toujours tiraillé entre la mission que lui a confiée Rabat et son amour pour Aline. Les deux intrigues se rejoignent et s’emmêlent d’ailleurs très rapidement puisqu’Arthis, incorrigible séducteur et sentimental, utilise la poudre donnée par Rabat pour voyager dans le temps afin d’extirper Aline des griffes de Joachim. Mené tambour battant – comme pour casser le final un peu bavard du tome précédent – le récit démarre fort avec l’intrusion saugrenue d’un hélicoptère en plein Moyen-âge ! L’action devient franchement trépidante quand Arthis use et abuse de son pouvoir pour revenir en arrière et tenter de sauver son amour. Pierre Makyo maîtrise parfaitement le jeu du temps et mêle habilement présent et passé. Cela donne le vertige, tant Arthis se perd dans ce voyage dangereux. Makyo prend également le temps de creuser l’intrigue principale et ce fameux personnage qui détiendrait la deuxième pierre noire que recherche Rabat. Au cours d’une intrigue angoissante, on plonge dans une véritable secte inquiétante dirigée par un homme mystérieux. Cette fois, on bascule franchement dans l’ésotérisme, exactement comme le précédent cycle. D’ailleurs, l’histoire dérive vite quand Arthis est prisonnier et investi d’une mission des plus particulières. Même s’il y a de bonnes surprises dans les rebondissements, l’histoire devient de moins en moins crédible, voire parfois franchement ridicule. Le dessin de N.G. Laval est par contre bien plus esthétique que le tome précédent : son trait s’est considérablement amélioré. Les couleurs et l’encrage sont certes encore un brin agressifs, mais le dessin est bien plus puissant et réaliste. L’auteur campe bien les personnages inquiétants de l’intrigue. Piégé par ses propres défauts, Arthis va devoir accomplir une drôle de tâche… tellement drôle qu’on en rirait presque ! Courage Arthis : ton voyage est presque fini !