L'histoire :
Carly se remet doucement après avoir découvert le corps calciné de sa mère. L'enterrement passé, elle tente de retrouver un semblant de vie alors qu'elle approche doucement de ses 21 ans. Elle passe notamment son temps à la salle de sport où elle croise une autre jeune femme avec qui elle se lie d'amitié. Celle-ci lui dit devoir garder une ligne parfaite pour son métier : elle est prostituée. Carly remarque la présence d'une grosse brûlure sur le poignet de sa nouvelle amie. Cette dernière lui confie qu'elle se l'est faite lors d'une soirée où elle avait été engagée par une femme, âgée d'une cinquantaine d'années environ. Elle devait jouer la sacrifiée lors d'une cérémonie consacrée aux démons des enfers. Placée au milieu d'un pentacle, la prostituée était attachée et bâillonnée. Alors que sa cliente s'approchait d'elle avec un couteau, un vieillard dans l'assistance eut un souci cardiaque. Profitant de cette diversion parfaite, et alors que la panique la saisissait, la sacrifiée en profita pour brûler ses liens avec les bougies située à côté d'elle. Carly hallucine à l'écoute de ce récit haletant. Mais le plus troublant est sans nul doute que la cliente de son amie se prénommait Claudia, comme sa défunte mère...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Lorsque Pat Mills et Olivier Ledroit ont créé Requiem, Chevalier Vampire, ils ont façonné un univers riche et sombrement passionnant. Les possibilités offertes par ce titre pouvaient légitimement donner envie aux lecteurs d'avoir une seconde série trépidante. Hélas, Claudia, Chevalier Vampire vient doucher nos plus vives ardeurs. En effet, après un premier album ayant du mal à mettre en place ses enjeux, sa suite nous tombe littéralement des mains. L'histoire se complaît dans une trame inintéressante, qui ne décolle jamais. Les dialogues sont plats, les rebondissements ahurissants et si la provocation de la série originale est toujours efficace, là on tombe dans la pure vulgarité. À se demander si l'univers sérieux ne tourne pas à la parodie... Que dire également des dessins de Franck Tacito. L'artiste fait des efforts pour offrir des planches riches en détails... mais si l'on perçoit la bonne volonté, l'exécution rame sévère. Les décors sont certes plutôt bien faits, là où les personnages et leur finition frisent le ratage complet. Si le personnage de Claudia apparaissait comme attirante dans Requiem, elle ne donne pas franchement envie ici. L'artiste croque en plus des créatures souvent de fort mauvais goût... Bref, cet album très mauvais nous rappelle que l'enfer est pavé de bonnes intentions.