L'histoire :
Claudia a été arrachée à la vie sur Terre, victime d'un sacrifice raté lors d'une soirée pour le moins interlope. Après sa crémation, elle réapparait dans le monde de Résurrection, où le temps s'écoule à l'inverse, sous la forme d'une déesse Chevalier Vampire. Là-bas, elle est Claudia Demona, gardienne de la Porte des Enfers. Mais il n'existe pas de créature démoniaque qui ne doive souffrir de malédiction et la sienne est de devoir achever sur Terre quelques obligations.... Parallèlement, Carly, sa fille qui vit sur Terre, découvre un album de photo dans lequel sa mère figure aux côtés de Charles Manson et d'autres personnes à l'histoire particulièrement trouble. Ce qu'elle ignore, c'est que sa mère la destine, elle aussi, à être sacrifiée au profit de l'Enfer...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si la série Requiem, Chevalier Vampire a des qualités, dont la première est sans doute le dessin hallucinant d'Olivier Ledroit, elle connaît une ramification complètement ratée avec Claudia. Comme son nom l'indique, cette série dérivée est consacrée au personnage féminin clé de la série-mère, mais, album après album, elle se révèle complètement inutile. Voilà, il y a des spin-off qui amènent des éléments supplémentaires à l’œuvre qu'ils prolongent et d'autres dont on se demande pourquoi ils existent. Malheureusement, vous l'avez compris, on rangera celui-ci dans la seconde catégorie. Ce n'est pas tant l'écart, pourtant réel, qui existe entre les dessins de FranckTacito et ceux d'Olivier Ledroit qui nous amène à cette amère conclusion, mais la narration de Pat Mills, qu'on soupçonne de s'être mis en mode « tiens, je vais torcher un truc en même temps qu'une pinte de Lager ». Le scénario est en effet particulièrement faible. En effet l'auteur passe par des développements lourdauds pour justifier une scène ridicule de chasse entre Vampires et Loup-Garous. Et on n'a rien contre les stéréotypes, seulement encore faut-il qu'ils soient bien exploités. Pire encore : l'ambivalence de l'Amour dans la relation du couple vampirique devrait être tragique, mais l'adjectif finit par s'appliquer à cause de la médiocrité des situations mises en scène et de dialogues lamentables. Allez, inutile d'en dire plus, cette Claudia mérite le Purgatoire des livres qui cherchent encore leur raison d'être.
