L'histoire :
En 2002, dans une petite ville d'Angleterre, une voiture approche doucement d'une maison. Carly descend du véhicule, embrassant son petit ami Jim avant de se rendre à l'intérieur. La jeune femme a plein de bonnes nouvelles à annoncer à sa mère. Elle a eu son diplôme, s'est vue proposer d'épouser Jim et ce dernier va même avoir un nouveau poste, ce qui leur permettra d'acheter une maison à crédit. Alors qu'elle s'apprête à prendre une douche, Carly est surprise de ne pas entendre sa mère lui répondre. En se dirigeant vers sa chambre, elle découvre un corps calciné... Lors de l'enterrement, la jeune femme croise des amis de sa mère, des individus sinistres qui n'attendent qu'une chose : la crémation. Lorsque celle-ci a lieu, Claudia renaît sur Résurrection. Dans ce monde où tout est inversé, elle est une vampire et fait partie de l'élite de ce lieu. Après avoir traversée une ville remplie de zombies, elle retrouve Lord Mortis et un certain Baron Samedi...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Lorsque Pat Mills et Olivier Ledroit ont uni leurs talents et leurs univers à travers la série Requiem, Chevalier Vampire, ils sont parvenus à mettre en place un imaginaire et une série aussi originaux que mémorables. Après plusieurs tomes, le scénariste britannique eut l'envie d'explorer un peu plus la personnalité de Claudia, une vampire au tempérament de feu, que nous avons croisée dans la saga. Pour ce spin-off, l'auteur va réutiliser une formule narrative déjà éprouvée sur son autre série. Il débute son récit par une séquence se déroulant sur Terre, où l'on assiste à la mort de Claudia. Par la suite, l'essentiel de l'action va prendre place sur Résurrection, un monde où les valeurs sont inversées et où le mal est récompensé par un meilleur statut social et plus de pouvoirs. Les habitués reconnaîtront sans mal certains personnages, ils découvriront hélas aussi une histoire qui a du mal à prendre. L'ensemble est un brin confus, on a du mal à appréhender le but de Claudia. Cette errance se ressent tout au long de ce premier album. Franck Tacito a la lourde tâche de mettre en images un univers qu'Olivier Ledroit a déjà créé (et qui a refait une couverture spécialement pour l'occasion) et le résultat est là aussi décevant. Le trait de l'artiste est rude, bien moins détaillé et fouillé que celui de son collègue. Si l'on passe outre cette comparaison (obligatoire), le bilan n'est pas meilleur non plus avec des planches d'un niveau trop irrégulier et globalement mal finies. Aguicheuse et animale, Claudia n'arrive pas pour l'instant à planter ses griffes sur nous.