L'histoire :
Trois nobles pratiquent un rituel interdit. Orastes, Valerius, Amalric essaient de faire revenir à la vie le plus terrible des prêtres noirs : Xaltotun de Python. Il y a plus de 3000 ans, ce terrifiant sorcier faisait trembler le monde au nom infâme de Set. Par sa magie destructrice, il a envahi bon nombre de territoires et massacré des milliers et des milliers de personnes. Les trois sinistres comploteurs comptent bien le ramener à la vie en lui redonnant son cœur et en proférant des incantations interdites. Le Seigneur Noir finit par se réveiller et sa voix d’outre-tombe glace les sangs de ses fidèles. S’ils l’ont ramené à la vie, c’est pour une raison bien particulière et il veut savoir laquelle. Plusieurs aspirent à récupérer le pouvoir dans leurs province respectives. Cependant, ils sont unanimes sur une chose : ils souhaitent la mort de leur principal ennemi, l'impétueux barbare Conan !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La collection des adaptations de Conan chez Glénat continue avec, cette fois, un changement de taille : Conan est devenu roi ! Cela implique bien des problèmes et notamment des rivalités et des jalousies avec les autres souverains. Le début est d’ailleurs saisissant et très original puisque notre barbare intraitable devient la cible désignée d’un puissant sorcier. A seigneur tout honneur, ce tome est d’une densité et d’une richesse folles. Bien plus long que les précédents (il faut dire que cette fois c’est un roman qui est adapté de Robert E. Howard et non une de ses nouvelles), l’opus déborde d’inventivité, de rebondissements et de batailles épiques. Les ambitions de pouvoir, les rivalités et les luttes intestines rappellent presque Game of thrones. D’ailleurs, cela fera peut être grincer quelques dents, mais Conan est représenté façon Jason Momoa (l'acteur d'Aquaman), ce qui lui va au final plutôt bien. Non content d’avoir une histoire à la hauteur du célèbre barbare, c’est surtout l’immersion visuelle qui est totalement marquante. Le graphisme de Valentin Sécher est d’une beauté sans nom, avec des couleurs sublimes et un réalisme à couper le souffle. Le souffle épique et violent de cette saga transpire à chaque case, le tout nimbé de lueurs artificielles qui rappellent la magie et la sorcellerie. L’artiste se permet même le luxe de faire des clins d’œil à quelques tableaux de Frank Frazetta. Robert E. Howard aurait adoré lire cette adaptation en bande dessinée tant le résultat est magistral. Le meilleur tome de la collection, un morceau de roi !