L'histoire :
Adam Robak, collectionneur et expert en art, se retrouve au centre d’un mystère. Alors qu’il présente au Grand Palais une toile peinte par Hans Rœdling, « Le triomphe de Saint Waldemar », une historienne fait un scandale en clamant qu’il s’agit d’un faux. En effet, la toile représente l’épilogue d’une bataille qui eut lieu deux ans après la mort du peintre. C’est alors qu’un tireur embusqué décoche un carreau d’arbalète en pleine poitrine de Robak. C’est le début d’une longue série d’énigmes. Premièrement, le carreau d’arbalète est daté du XVe siècle. Ensuite Robak s’aperçoit qu’il est lui-même descendant d’un des personnages de la toile. Enfin, les descendants des autres personnages de la toile sont assassinés un peu partout en Europe ! En Pologne à la rencontre de Jablonski, un descendant encore vivant, Robak tombe nez à nez avec son mystérieux assassin du XVe siècle. Une courte lutte s’ensuit, mais l’encagoulé s’enfuit… après avoir tué Jablonski d’un carreau d’arbalète. Pendant ce temps à Paris, deux individus violentent la stagiaire de Robak et s’emparent du dossier Rœdling. Robak part alors pour Rome, à la recherche de l’étole de Saint Waldemar, une relique au centre de l’affaire…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme dans son best-seller le Décalogue, Frank Giroud a concocté un thriller palpitant, faisant appel à de nombreuses composantes : religion, art, histoire, fantastique, policier… A travers de nombreux flashbacks, il entremêle habilement deux époques. D’un côté, l’enquête de l’ « Expert » Adam Robak, à la fois acteur, cible, spécialiste et enquêteur, à la croisée parfaite de l’intrigue. De l’autre, les faits du XVe siècle, mettant en scène le connétable Wilhelm von Schöneberg, représenté sur la toile, et dont la funeste vengeance s’accomplit un demi millénaire plus tard. Le coup du tueur à travers les siècles a déjà été joué dans un épisode (réussi) de Ric Hochet… (t.26 : L’ennemi à travers les siècles). Il y a tout de même peu de chance que Giroud nous livre une conclusion du même acabit. Certainement plus inspiré par le roman historique Les Rois maudits de Maurice Druon, Giroud nous intrigue un peu plus encore dans ce second épisode de plus en plus ésotérique. Après une mystérieuse représentation anachronique, après un tueur vengeur à travers les siècles, le Vatican s’en mêle à présent, et tente d’étouffer l’enquête, sans qu’on en sache plus sur ce complot bien obscur. Au dessin, Brada ne cherche pas les effets graphiques et se borne à retranscrire scrupuleusement le suspens mis au point par Giroud. A l’issue de ce second épisode, l’énigme est toujours totale…