L'histoire :
En marge de quelques exhibitions de voltige aérienne sur le territoire américain, le pilote d’aviation Théo Fayard a évadé Maureen Lowell d’un asile psychiatrique, à bord de son aéroplane. Reconnaissante, cette dernière l’aide désormais financièrement pour construire son nouvel appareil… mais côté cœur, elle demeure fidèle à la mémoire de son mari Charles, disparu sur le territoire turc. Le « Joliot VII », dernier né de l’imagination de Théo, est donc plus rapide, plus léger et peut désormais emporter 2 personnes sur environ 400 km, en raison de son double réservoir. Maurice Berteaux, ministre de la guerre français, en visite sur la piste de Vélizy, se montre très intéressé. Mais après que Théo l’ait emmené faire un tour dans les airs, il est définitivement conquis. La radio embarquée et la maniabilité de l’appareil lui laissent entrevoir de réjouissantes perspectives militaires. Toutefois, la concurrence est sévère dans le milieu, en cette année 1911. Aussi conseille t-il à Théo de participer à la grande course Paris-Madrid, afin de s‘y distinguer. Théo prend donc place sur la liste des participants, en acceptant le chantage de Maureen de la prendre à bord. Dans l’intervalle de temps, des journalistes bulgares semblent également s’intéresser de près à l’appareil…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce troisième volet est peut-être aussi le plus palpitant de cette série dédiée aux pionniers de l’aéronautique, au début du XXème siècle. En effet, Frank Giroud et Luc Brahy focalisent cette fois sur une mythique course qui relia Paris à Madrid, en 3 étapes de 400 km, en mai 1911. L’ambiance concurrentielle, la nature héroïque du périple, les actes de sabotage, les vastes panoramas montagneux, les accidents de parcours et la petite idylle torturée sont autant d’ingrédients qui font qu’on accroche volontiers à l’intrigue. Authentique, la course fut notamment marquée par une tragédie bien réelle relatée dans ce volet : la mort du ministre de la guerre Maurice Berteaux, percuté par un avion qui avait mal décollé. En dehors du contexte de la course et du drame qui l’a émaillée, ainsi que des progrès techniques fulgurants faits par les « plus légers que l’air » à cette époque, les auteurs stipulent en page de garde que les tentatives systématiquement infructueuses de ce Théo Fayard pour se faire un nom parmi les héros de l’aviation, sont évidemment tout à fait fictives. Ne désespérez pas : Théo ré-essaiera un challenge dans un tome 4 à paraître, et qui se déroulera vraisemblablement du côté de la Turquie. En effet, les tensions militaires croissantes de l’époque sont hélas également authentiques…