L'histoire :
A l’arrière du front, dans un hôpital militaire, Amélie Ferchot accompagnée de Magda interroge un jeune soldat. Elles sont à la recherche de Louis, disparu depuis déjà plusieurs mois. Inlassablement, les deux femmes essaient de reconstituer les derniers moments de Louis pour retrouver sa trace. Au même moment, dans une entreprise qui fabrique des munitions, un certain Louis Ferchot est renvoyé manu militari pour s’être battu avec des collègues de travail. Louis décide alors de quitter la ville. Cependant, il est vite rattrapé par la bande à Carra, qui l’avait aidé à déserter à l’époque, et qui le fait maintenant chanter. S’il ne leur verse pas encore tout ce qu’il possède, il sera dénoncé aux autorités militaires. Louis s’enfuit et se réfugie à Paris, non loin de l’habitation de sa mère. Cette dernière reçoit alors la visite des Carra qui lui apprennent que Louis n’est pas mort et qu’il a une dette envers eux…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce 8e épisode nous plonge dans un autre aspect de la 1ère guerre mondiale. Loin du front et des jeunes gens envoyés au charnier, il y a d’un côté ceux qui essaient de survivre et qui désertent et d’un autre ceux qui en vivent. Ces heures là ne sont pas à la gloire de l’humanité et Frank Giroud nous promène dans un monde bien triste, peuplé d’êtres peu recommandables. Véritable saga historique, Louis Ferchot est une série fort bien documentée qui mélange l’enquête classique au récit historique avec un soupçon de romanesque. On y découvre la vie des français qui entrent brutalement dans un XXe siècle violent et dont les tensions populaires ne feront que s’exacerber. Créés par Jean-Paul Dethorey, les personnages de cette série prennent de la consistance au fur et à mesure des épisodes. Les encrages très réalistes de Didier Courtois sont parfaitement réussis et nous proposent de vraies « gueules » à la Gabin. A la couleur, notons que Patricia Faucon réalise un travail exceptionnel en qualité et en justesse. On s’y croirait. N’hésitez pas à relire les tomes précédents avant de basculer de nouveau dans la vie de Louis Ferchot.