L'histoire :
Décembre 1914. Amélie Ferchot et Magda sont désespérées. Voilà maintenant deux mois qu’elles n’ont eu aucune nouvelle de Louis, leur fils et amoureux, parti à la guerre. Il a disparu lors de la bataille de l’Yser en Belgique. Cependant, Amélie refuse de croire que son fils est mort. Elle contacte les services de l’armée, les hôpitaux et remue ciel et terre pour retrouver la chair de sa chair. D’espoirs en illusions, elle ère au milieu des jeunes victimes de la grande guerre à la recherche de son fils. Elle va jusqu’à accepter les avances de son affreux propriétaire, un homme riche et puissant, susceptible de lui ouvrir les portes de la grande muette. Elle découvre alors les premiers indices prouvant que son fils est encore en vie. Pendant ce temps, à Lyon, un jeune homme du nom de Louis Ferchot est à la recherche d’un emploi. Il « aurait » été démobilisé pour raisons psychologiques. Il trouve enfin un travail et sympathise avec une jeune et jolie ouvrière, ce qui lui vaut l’hostilité des autres hommes, plus ou moins éclopés : i n’est pas sur le front et ne semble pourtant pas blessé. Persuadés qu’il s’agit d’un déserteur, des maîtres chanteurs en profitent pour le racketter et monnayent leur silence auprès des autorités militaires.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce 7e épisode de Louis Ferchot est en demi teinte. Rien n’est réellement palpitant et il faut pourtant avouer que les scènes civiles sont très bien rendues et qu’elles font le véritable intérêt de l’aventure. On découvre ainsi la guerre du côté des civils restés dans les villes, les usines ou les campagnes. On découvre également à travers le parcours d’une mère, les horreurs de la grande guerre qui commencent à pénétrer l’arrière front par les hôpitaux remplis de « gueules cassées ». Dans les villes où règne encore le calme, les femmes se sont mises au travail et les seuls hommes qui les entourent sont des vieillards, des éclopés ou des planqués. On mesure l’horreur et on se révolte face à l’exploitation crapuleuse de la misère humaine de la part de quelques « planqués » (les maîtres chanteurs ou le riche propriétaire de Mme Ferchot). Somme toute, cet épisode nous fait moins partager la suite des aventures de Louis Ferchot, qu’il ne nous dépeint une chronique sociale de la grande guerre. En ce sens, c’est assez réussi !