L'histoire :
En 1944, dans le camp de concentration de Kulbricht, Rebecca est étendue sur le sol. Les cheveux coupés très courts, très amaigrie, celle qui aimait profondément Heinrich embrasse une dernière fois la photo de ce dernier, lorsqu'arrive un officier nazi qui n'est autre qu'Otto... Sur Résurrection, la bataille continue entre les vampires et les lémures. Avec l'aide d'un loup, Rebecca est parvenue à mettre Requiem à terre. Alors que l'animal est déchaîné et qu'il a l'occasion d'éliminer le suceur de sang, la lémure hésite. Lorsqu'ils étaient sur Terre, elle et Heinrich se sont jurés un amour éternel. Profitant de cette occasion pour saisir son épée, le vampire donne quelques coups précis au loup et se libère de son étreinte. Pendant ce temps, dans la grande pyramide de Thanatos, Black Sabbat est venu rendre visite à l'Archi-Hiérophante. Le chef de la police de Nécropolis fomente en secret une mutinerie contre Dracula...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les visions de cauchemar offertes dans chaque album de Requiem se révèlent toujours aussi fascinantes. À l'instar des précédents tomes, ce quatrième opus s'ouvre sur un flashback aussi horrible qu'éprouvant. Nous y voyons Rebecca, prisonnière d'un camp de concentration et pensant encore à celui qu'elle aime, Heinrich. Elle croit vivre les derniers instants de sa vie, jusqu'au moment où un certain officier nazi nommé Otto la tue. Le scénariste Pat Mills guide les destinées tragiques de ses personnages avec une maîtrise impressionnante. Lorsque le lecteur replonge sur Résurrection, c'est un monde impitoyable et ultra-violent qui l'attend. Loin de n'être qu'un récit sanglant, l'histoire imaginée par Pat Mills joue toujours sur cette romance impossible et torturée entre Rebecca et Heinrich/Requiem, mais aussi sur les guerres intestines qui se préparent au sein des rangs vampiriques. Si ce quatrième album ne bénéficie pas d'un rythme aussi soutenu que les précédents, c'est afin de mettre en place de nouveaux personnages et de futurs enjeux ambitieux. Les visions d'horreur croquées par Olivier Ledroit sont un véritable régal. On notera cependant quelques petites faiblesses, comme un aspect sombre trop prononcé, empêchant parfois de lire les encadrés (lors de la rencontre Black Sabbat - Archi-Hiérophante). Pour le reste, les tableaux d'apocalypse offerts par l'artiste sont une fois encore saisissants. Moins nerveux mais pas moins goûtu, ce tome de Requiem nous conduit vers un prochain Dragon Blitz que l'on suspecte très réussi par avance...
