L'histoire :
Après avoir été blessé par une balle tirée par le vicieux Canler, Tarzan s’en sort avec une simple éraflure. Mais Canler n’en reste pas là : il tente de profiter du sommeil de l’homme-singe pour l’égorger. Heureusement, Tarzan se réveille à temps et prend la fuite avec Jane. Ensemble, ils s’aventurent dans la jungle, où ils retrouvent la trace de Sniper, l’homme qui a kidnappé le père de Jane et volé son trésor archéologique. Au cours de leur périple, Tarzan présente sa famille adoptive à Jane, lui offrant un aperçu émouvant de sa vie au cœur de la jungle. Ils sollicitent également l’aide des éléphants pour ramener au campement un coffre contenant le trésor archéologique du père de Jane qu’ils avaient découvert précédemment. L’expédition les mène ensuite à Freetown, où Sniper semble s’être réfugié. En chemin, Tarzan commence à s’habituer à la compagnie des humains et s’ouvre peu à peu à Jane, qui tombe sous le charme de cet homme sauvage au grand cœur. Mais ce rapprochement déplaît fortement à Canler, qui a d’autres projets pour l’avenir de la belle Jane.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce deuxième tome des aventures de Tarzan, Jane et Sam (le narrateur) nous plonge une fois encore dans un récit exotique et palpitant, marqué par les tensions créées par Canler, un antagoniste jaloux et violent. Si l’histoire conduit à un dénouement heureux, elle n’en reste pas moins teintée de mélancolie. Voir Tarzan contraint de quitter sa jungle et sa famille adoptive pour s’adapter au monde civilisé apporte une touche poignante au récit. Au-delà du simple récit d’aventure, cette BD propose une réflexion plus profonde sur l’intégration et le regard porté sur l’autre. Tarzan devient ici une métaphore de l’étranger que certains redoutent. Le récit offre une leçon de morale subtile sur l’acceptation et la tolérance. La lecture est fluide, avec un bon rythme qui maintient l’intérêt du lecteur tout au long de l’histoire. Les dessins, bien qu’agréables et immersifs, souffrent parfois d’un certain manque de clarté, notamment dans des cases où le trait paraît un peu brouillon. La mise en page, elle, surexploitate les cases ovales, parfois même en les superposant. Un moment notable réside dans une planche représentant un souvenir de Tarzan, où les cases aux cadres irréguliers offrent un rendu graphique intéressant. Ce style aurait sans doute mérité d’être exploré davantage pour donner une identité visuelle plus marquante à l’album.