L'histoire :
Benoît-Olivier rêve qu’il traverse la forêt vierge amazonienne en compagnie de Maxime, sa meilleure amie (dont il est amoureux). Il rêve d’araignées géantes, de périls ultimes dans un temple… Il imagine qu’il sauve la vie de Maxime, qu’elle s’apprête à l’embrasser pour le remercier… Et paf, c’est le moment que choisit son radio-réveil pour lui signaler l’heure du petit-déjeuner. Un retour violent à la vie ordinaire avec ses parents ordinaires. A table, ces derniers l’avertissent que Noël et son anniversaire feront l’objet d’une fête unique (il est né trois jours avant), avec toute la famille. Génial… Lui leur rappelle que ce qu’il aimerait par-dessus tout, comme cadeau, c’est un chien ! Un problème reste à surmonter : son père est allergique aux poils de chien. S’ensuit la journée de cours au collège, durant laquelle Benoît-Olivier amuse la galerie, comme à son habitude, surtout avec la prof de français, grosse, vieille, moche et peau de vache. En cours de sport, Bine (c’est son surnom) brille encore, car c’est sa matière préférée. Lui et Maxime marquent la majorité des buts au soccer ! Maxime est super belle, mais c’est un vrai garçon manqué. Elle est notamment championne de rots…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A l’origine, Benoît-Olivier est un héros de littérature jeunesse au Québec (animé par Daniel Brouillette) et il n’est ni de la même famille que Léa Olivier issue aussi de la belle province, ni adapté au même lectorat. C’est néanmoins une nouvelle fois le scénariste Alcante qui l’adapte en BD pour le territoire européen, avec la complicité semi-réaliste, expressive et détaillée du dessinateur Steven Dupré. Or c’est à croire que c’est dans les pots les plus communs qu’on fait les meilleures recettes. Car à la base, le pitch n’a rien de transcendantal : c’est l’histoire d’un collégien normal, quoiqu’un peu bout-en-train, qui vit une vie normale au Québec avec ses parents, ses copains et sa meilleure amie dont il est secrètement amoureux. Bateau, vous dit-on. Néanmoins, le sens des dialogues, du rythme et des situations caustiques en cascade, font tout le sel de ce premier volume. Les personnages sont attachants, leur psychologies empathiques, leurs répliques très drôles et leurs expressions typiquement canadiennes ajoutent un zest de fantaisie (un glossaire bien tourné se trouve en fin d’album). En outre, la séquence-clé de ce premier tome est génialement dégueu, juste ce qu’il faut pour remuer les parents trop prudes. Tabarnak !