L'histoire :
Dans la cité de Ciudalia, capitale du vieux royaume, ce sont les grandes retrouvailles entre Benvenuto et son vieil ami Welf. Hélas, le plaisir est de courte durée, car Benvenuto reçoit la visite d’un jeune garçon lui remettant une pièce signée de trois traits. Reconnaissant le signe de la guilde des chuchoteurs pour qui il travaille comme tueur à gages, Benvenuto prend congé de son ami, tout en lui donnant rendez-vous le soir même au bordel du coin. Puis il se dirige directement vers le point de rendez-vous, le troquet d’un certain Morero. Sur place, Benvenuto se retrouve face à Don Mascarina qui lui communique l’objet de la mission. L’objectif est assez simple : le tueur doit éliminer un client anonyme portant un masque de renard, qui se rendra vers minuit, en compagnie d’un valet, chez sa maîtresse résidant une demeure ornée de lauriers, dans la via Degli Ducati. La seule contrainte étant que Benvenuto doit abandonner l’arbalète, son arme de prédilection, au profit d’une épée ou d’un couteau. Nullement stressé par cette mission de routine, l’assassin se rend comme prévu au bordel avec Welf, puis rejoint l’endroit de son futur forfait. Voyant sa cible sortir de chez son amante, Benvenuto passe à l’action. Mais il découvre stupéfait que sa tentative a été avortée par une côte de maille que l’homme masqué porte sous ses vêtements ! Qui plus est, son valet est en fait un maître sorcier qui passe immédiatement à l’attaque…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ayant laissé les clés de la série Samurai à Cristina Mormille depuis quelques albums, on retrouve avec grand plaisir le talentueux Frédéric Genêt sur une nouvelle série chez le Lombard. Qui plus est, en tant qu’auteur complet, pour le coup ! Pour inspiration de cette série, Genêt adapte la nouvelle Mauvaise donne, signée Jean-Philippe Jaworski, et publiée dans le recueil Janua vera. Dans ce premier tome, on suit avec vif intérêt les péripéties du tueur à gages Benvenuto, qui va manquer une mission en apparence facile et s’attirer de sacrés ennuis. En parallèle, on découvre également, au compte-gouttes, les agissements de Benvenuto trois ans plus tôt, alors qu’il est un soldat pour l’armée sénatoriale de Ciudalia. De manière très efficace, l’auteur nous fait découvrir un univers plaisant s’inspirant à la fois de la Renaissance italienne, mais aussi de la fantasy, avec la présence de sorciers et de magie. Il fait monter la puissance scénaristique de cette première partie avec un cocktail dynamique d’actions et de révélations. Or les dessins ne sont pas en reste ! En effet, le dessinateur n’a rien perdu de sa superbe, que ce soit pour mettre en scène les bagarres, offrir de somptueux décors ou encore proposer des personnages charismatiques qui marquent l’esprit au premier regard. Cette nouveauté est excellente et donne vraiment hâte de découvrir la suite le plus vite possible…