L'histoire :
Protégée par son bouclier magnétique, la Medina subit des attaques de plus en plus violentes de hordes de Drax. Ces créatures monstrueuses, sortes de mutants génétiques entre l’homme, le tourteau et l’alien, prolifèrent à l’extérieur. Et les sorties régulières de la milice humaine, pour réduire leur nombre, sont vaines et se soldent par de nombreuses pertes. A l’intérieur, les scientifiques nourrissent toutefois un espoir de s’en sortir. Le soldat Karlof leur a en effet ramené une jeune fille de 14 ans : Hadron. Car Hadron est enceinte de l’empereur des Drax, Boso 1. Peut-elle servir de monnaie d’échange ? Doit-on au contraire en profiter pour l’analyser et trouver la faiblesse biologique de ces créatures ? Un savant semble mener double-jeu. En catimini, il libère un Drax enfermé dans une cage et lui offre une visite auprès d’Hadron. Le Drax libère un liquide dans la bouche d’Hadron, juste avant que la mercenaire Kladia ne le repère et le trucide. Acculé de son côté, le traître savant mute brusquement en aberration génétique, avant de succomber à son tour. Soudain une alerte : des milliers de Drax s’entassent dans le secteur nord. Les humains supputent que Boso 1 en personne est venu chercher Hadron. Karloff tente une sortie pour l’éliminer…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Bon, finalement que se passe-t-il de nouveau dans cette Medina post-apocalyptique assiégée par de féroces monstruosités génétiques de toutes parts ? Pas grand-chose : ça palabre en nous faisant tourner autour du pot quant à une issue salvatrice à cette humanité en décrépitude ; ça trucide du Drax dans des effusions de viscères rougeoyants et gluants… ça digresse par-ci par-là… Et finalement, on en reste à peu près au même point qu’à la fin du tome 1 : Hadron est captive des humains et les Drax veulent la récupérer. Certes, entre temps nous en avons appris un chouya sur le passé de Karlof. Certes, un plan d’action est établi pour une confrontation finale. Certes, Jean Dufaux sait s’y prendre pour faire tourner la mayonnaise… Mais au-delà du plaisir de découvrir un monde bien pire que Mad Max (THE inspiration évidente, avec Alien), cette trilogie ne restera pas dans les annales. Au dessin, Yacine Elghorri nous gratifie toujours de ce décorum aride, technoïde et monstrueux, digne des grandes heures de Métal Hurlant. Il a toutefois une propension culottée à céder à la facilité en plaquant ses persos en gros plans, avec des tronches de constipés, sur des textures et des dégradés de teintes glauques en guise de décors (ex : il n’y a pas le moindre arrière-plan de la p.44 à la p.48 !). Allez, maintenant, qu’elle accouche de son mutant et qu’on en finisse !