L'histoire :
Réveillé par des voisins, El Gladiator, le leadeur d’un groupe de héros amateurs appelé les Luchadores Five, découvre sa voiture détériorée. Il prévient alors ses compagnons d’infortune que des visiteurs nocturnes sont revenus. Il se rend alors chez Diablo Loco et retrouve ses partenaires. La nuit est tombée et des cris de loups garou se font entendre. Alors qu’ils se font une virée dans la voiture de Dr Pantera, les justiciers sont attaqués par les lycanthropes. Ils commencent à se battre, tandis qu’un voisin prend son fusil à pompe et interrompt tout le monde en tirant un coup de feu. Les deux camps repartent chacun de leur côté, laissant leur véhicule à l’abandon. Au petit matin, une autre menace apparaît : un lézard géant serait apparu en ville. Pas de doute pour les Luchadores Five, il s‘agit de Gojira ! Ils se rendent au point de rendez-vous où Igor et Grichka, les deux cosmonautes, sont sensés les attendre. Mais c’est une nouvelle bande ennemie qui débarque, celle du Dr Destruction et ses Formidables…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alors que l’anthologie Lucha Libre en est déjà à son 8e volet, il était temps de publier sous format relié et cartonné les séries y paraissant. La première à subir cette épreuve est celle dessinée par Bill, à savoir les Luchadores Five. Nous y suivons le parcours de cinq super justiciers du dimanche portant un costume se limitant à un masque de catcheur et luttant contre des menaces pour le moins improbables ou loufoques. Le scénario se suit avec plaisir, grâce à des rebondissements en pagaille et surtout un humour omniprésent, au travers de dialogues ciselés. Les auteurs n’hésitent à multiplier des caméos osés, tels que les frères Bogdanov ou même Elvis ! Au niveau des dessins, Bill nous propose un résultat très lumineux et avec un trait rappelant les cartoons. On reconnaît immédiatement la patte du co-créateur des Zblucops ! Le design de ses personnages est original et certains sont même très charismatiques, comme El Gladiator, Red Demon ou encore le terrible Dr Destruction. Le décorum de Los Angeles est bien rendu et on a clairement l’impression de nous promener dans les quartiers de la ville… Ce qui n’est pas totalement illogique, étant donné que Jerry Frissen, le scénariste de cet univers foutraque, réside là-bas. Notons que l’édition est soignée elle aussi, puisqu’en plus de la genèse de l’anthologie, nous retrouvons également la courte histoire dessinée par Bill à l’origine de tout le projet. Ce premier tome est un véritable bol d’air frais !