L'histoire :
Banlieue d’Oslo, l’inspectrice Sarah Geringën et un médecin légiste se rendent à l’hôpital psychiatrique de Gaustad. Cet asile détient le sinistre de record d’Europe de lobotomisés. Le gardien de nuit a appelé le commissariat local à 5h23 car un des pensionnaires de l’asile se serait suicidé. A l’arrivée des policiers, le gardien désolé se ravise en expliquant que ce patient était certainement mort d’une crise cardiaque. Depuis la salle vidéo où il surveille les écrans, il a vu un des patients s’agripper le cou et se tortiller dans tous les sens jusqu’à ce qu’il s’arrête de bouger. L’inspectrice et le médecin se rendent dans la chambre où git la dépouille d’un homme qui semble terrifié et avec une cicatrice représentant 488. Après un rapide examen, le médecin conclut qu’il ne s’agit pas d’une mort par étranglement. A l’arrivée du directeur, Sarah lui demande des informations sur le défunt. Le psychiatre lui explique que ce patient a été interné il y a 36 ans pour une amnésie totale et des délires paranoïaques. Il était incapable de décliner son identité ou de donner le moindre indice permettant de l’identifier...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A l’origine, en marge d'être un célèbre tableau de Munch, Le cri est le premier roman de la trilogie Geringën, la série à succès qui a révélé le romancier Nicolas Beuglet. Makyo et Laval NG se sont lancés dans l’adaptation de ce thriller glaçant. Dès les premières pages de cette histoire, on est happé par l’intrigue : la mort suspecte d’un patient dans un hôpital psychiatrique, un directeur qui cache certains éléments aux enquêteurs, de mystérieux dessins dans la chambre du patient, des expérimentations médicales secrètes, etc. Rapidement Sarah va faire équipe avec le frère d’un journaliste disparu dans des conditions obscures après avoir enquêté sur ce patient 488. Comme si cette enquête cauchemardesque n’était pas déjà suffisamment prenante, un compte à rebours, mettant la vie d’un enfant en danger, ajoute une tension nerveuse supplémentaire. C’est un véritable page-turner, avec des personnages principaux aux caractères obstinés et affirmés. L’intrigue haletante vient explorer les frontières des peurs primales de l'homme. Nicolas Beuglet s’est inspiré de découvertes scientifiques et de faits réels : dans cette adaptation BD, on ne s’ennuie jamais. Le scénario est riche, dense, crédible et bien élaboré. Au dessin Laval NG a su retranscrire une atmosphère souvent angoissante avec un dessin en couleurs directes envoûtant parfaitement maîtrisé. Espérons que la suite de cette trilogie soit également adaptée et de manière aussi magistrale.