L'histoire :
Dans le cosmos, la guerre entre les princes marchands fait rage. Certains se sont ralliés au maléfique prince Dheluu, les autres à l’impératrice Cixi. Aux côtés de cette dernière, Lanfeust et ses amis ambitionnent toujours de neutraliser Delhuu, ou plutôt la créature phatacelce qui se cache sous ses traits. Depuis la mort de l’agent Glace, Hébus, qui s’est taillé durant les 15 années de son « enchantement » une réputation de Massacror, est revenu combattre aux côtés de ses amis. Néanmoins Glin, le fils de Cixi et de Lanfeust (qui a presque son âge, en raison d’un léger problème spatio-temporel), est désormais prisonnier de Thanos. La dernière tentative pour le récupérer s’est soldée par un échec. Récupérés par les Dolphantes, un peuple qui a la maîtrise des téléportations galactiques, Lanfeust en apprend soudain beaucoup sur ses origines… et sur ses liens familiaux avec Thanos ! Pendant ce temps, le pirate haineux corrompt insidieusement Glin. Notamment, il lui administre de la « Toxine », une drogue attisant une violence inouïe, qui ne se satisfait qu’en tuant quelqu’un sauvagement. Avec l’aide des Dolphantes, Lanfeust, Cixi, Swiip et Hébus tentent une opération commando sur la base de Thanos, en coupant durant 24 heures toute source d’énergie…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme chaque année à Noël, Lanfeust re-débarque sur les étals de vos librairies préférées, pour remettre de l’ordre dans le cosmos. Déjà 15 tomes que dure l’aventure… et on en redemande. En effet, à en croire les chiffres de tirage, les fans se gavent ; à l’opposé, les détracteurs, lassés des ricochets sans fin du périple, ont depuis longtemps lâché l’affaire. Certes, Lanfeust se prend à nouveau des coups de sabre en travers du bide et de la gorge, sans trop broncher… Certes, le détournement de Thanos fait furieusement penser à la corruption de Dark Vador envers un certain Obi One Kenobi (« écoute ton père spirituel, rejoins le côté obscur… »). Mais bon, l’aventure demeure d’une densité, d’un dynamisme, d’une inventivité et malgré tout d’une cohérence enviables par nombre de sagas de SF. Peut-être l’humour s’essouffle t-il un tantinet : les répliques d’Arleston sont toujours un peu les mêmes… En revanche, l’inventivité visuelle de nombreuses séquences fonctionne à plein rendement, sous les crayons désormais bien rôdés de Didier Tarquin et les couleurs expertes de Claude Guth. Notamment la faune enluminée de cette planète hostile, la logique des blavasses-blatouilles, l’ethnie anthropo-batracienne des gloks, le principe de la toxine, sont autant d’ingrédients qui font tout le sel de l’opus. Au terme de ce 7e volet, un peu d’ordre a été remis dans le puzzle fantasy-galactique que constitue Lanfeust des étoiles : Hébus a retrouvé le giron des gentils, Glin bien que perverti a lui aussi réintégrer le « cocon familial »… Ne reste plus à Lanfeust qu’à anéantir le prince Delhuu, sauvant du même coup la galaxie, dans un huitième et dernier tome à venir. Un bouquet final très attendu, tant il parait difficile de faire encore plus fort dans la démesure…
