L'histoire :
Le mariage entre Loreleï, jeune baronne non-voyante s’ennuyant de son quotidien, et le vampire Aloïs, a vite tourné au bain de sang entre les humains, les suceurs de sang et le chasseur qui s’est invité à la fête. Le château n’est dorénavant plus qu’un champ de ruines. Les survivants pleurent les victimes de cette funeste cérémonie. Cependant, dans les caves situées sous les ruines, deux groupes distincts ont survécu. D’un côté, les vampires Faust, Aloïs et Daisy, la belle-mère fraîchement transformée de Loreleï, retiennent avec eux la jeune fille. De l’autre, trois vampires également, qui souhaitent se nourrir du sang d’Aloïs pour devenir plus puissant, et le chasseur qu’ils retiennent captif en cas de petit creux. Très vite, Loreleï s’amuse de la situation, car ses trois tortionnaires sont aussi aveugles qu’elle dans ses galeries. Mais elle les rassure néanmoins en leur apprenant que sa famille faisait autrefois de la contrebande et qu’il y a donc une sortie quelque part au milieu de ce dédale de caves. Soudain, Daisy perd le contrôle d’elle-même et s’apprête à se repaître du sang de sa belle-fille. Mais Faust, qui préfère rationner au cas où ils mettraient plusieurs jours à rejoindre la surface, intervient et en profite pour lui donner une leçon. Les cris de la jeune créature de la nuit arrivent aux oreilles de l’autre groupe. Ils sont désormais certains que leur cible est bel et bien vivante et surtout proche d’eux…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour la conclusion de cette aventure démarrée en 2011, Audrey Alwett s’adjoint les services de Rutile (Geek and girly, Rhapsody) et lance l’intrigue dans un ultime affrontement entre deux trios de vampires ayant chacun un humain en otage. Le récit devient alors un classique, façon série adolescente comme Vampire diaries. La pauvre et gentille Loreleï est prisonnière de méchantes créatures de la nuit, mais peut encore être sauvée par l’un d’eux, Aloïs, dont les véritables intentions et sentiments restent troubles. On y gagne bien sûr un peu d’action, mais globalement l’histoire reste très linéaire et donc un peu longuette. Néanmoins, les ultimes pages nous sortent de notre torpeur en proposant quelque chose de plus original, amenant à une conclusion qui s’éloigne véritablement des sentiers battus. Cependant, difficile de dire si les filles – le public cible de la collection BlackBerry – seront vraiment convaincues par cette aventure qui donne parfois l’impression de prendre un peu son temps. Aux dessins, Silvestro Nicolaci livre un travail similaire aux tomes précédents, avec un bon character-design et de beaux décors, quand bien même ils sont répétitifs, car l’essentiel de cet ultime tome se passe dans de sombres caves. Un album mi-figue, mi-ail…