L'histoire :
Ancien protecteur de la fille du shogun, Dogen se retrouve désormais à travailler au service d’Akuma, un seigneur qui sème la terreur sur toute la région et met tous les clans à ses pieds, qu’ils acceptent ou non de coopérer de leur plein gré. Pour tester les talents de sa nouvelle recrue, Akuma demande à ses meilleurs hommes de l’attaquer. Dogen montre directement ses talents de combattant en éliminant facilement ses adversaires, y compris le sumotori que personne n’avait jamais réussi à vaincre à mains nues. Et puis dès la première bataille, il confirme une nouvelle fois qu’il est un véritable atout en étant un acteur majeur dans la victoire éclatante qu’obtient l’armée d’Akuma. Si le rônin semble être heureux de ce nouveau « travail », ce n’est pas le cas de toutes les recrues du seigneur. En effet les sœurs de l’ombre, Reiko et O-Kane, en ont assez d’être retenues captives entre deux missions. Elles espèrent donc pouvoir s’échapper prochainement. Furiko, la troisième sœur, tente bien de les raisonner en leur rappelant que leur situation est plus intéressante que les autres qui s’offrent à elles : épouse ou prostituée. Mais rien n’y fait, la rupture semble être totale entre la sœur libre de ses mouvements et les deux captives…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour rappel, Samurai légendes met en scène des personnages secondaires de la série-mère Samurai afin de leur offrir un nouvel éclairage. Après des albums centrés sur les sœurs de l’ombre et sur Dogen, le scénariste Jean-François Di Giorgio propose un début de récit les mettant tous les quatre en scène. En effet, désormais sous les ordres d’Akuma, l’adversaire du premier cycle de Samurai, les personnages connaissent des fortunes diverses. Alors que Furiko et Dogen semblent pour l’instant de bons élèves obéissant aux ordres, Reiko et O-Kane ont des envies d’ailleurs et deviennent des épines dans le pied du seigneur. Particulièrement bien rythmé, ce début d’aventure est très plaisant à lire et s’approche tout doucement des débuts de la série-mère. On retrouve toujours l’indéboulonnable Cristina Mormile pour mettre en images ce dixième album. La dessinatrice excelle toujours dans les scènes de combats comme dans les scènes de guerre, sans jamais laisser de côté les décors et le charisme des personnages. Enfin l’ensemble est mis en couleurs par Bertrand Denoulet avec le même talent que pour les albums précédents. Rassemblant plusieurs acteurs majeurs de l’univers, ce dixième tome est très efficace et donne rudement envie de découvrir la suite.