L'histoire :
Plus que jamais prêt à venger la mort de son fils, Tokutaro cherche à retrouver Reiko, la responsable. Il va alors trouver une sorcière afin que celle-ci localise sa cible. L’homme apprend alors que Reiko se dirige vers l’île du yokaï noir en compagnie d’un mystérieux individu. Enfin la sorcière prévient Tokutaro et ses hommes de bien s’armer avant de se rendre sur cette île dangereuse et remplie d’esprits belliqueux. Retenant en otage Furiko et O-kane – les deux sœurs de Reiko – Tokutaro part vers l’île confiant, et ce malgré les avertissements de ses hommes concernant ce lieu dont personne n’est jamais revenu vivant… De son côté, Reiko écoute dame Okiya qui l’informe sur l’objectif de la quête qu’elle va mener. Elle devra retrouver et ramener sain et sauf le fils de cette dernière. En échange, Okiya lui promet une prime très intéressante et lui offre même un objet de valeur en forme d’œuf. L’offre est trop belle pour être honnête. Reiko apprend en outre que plusieurs expéditions ont déjà été envoyées pour récupérer le fils de dame Okiya mais que personne n’est jamais revenu ! Pour l’aider à accomplir cette mission, Reiko sera accompagné de Tokimasa, un mystérieux samurai qui garde son visage masqué. Ce qu’elle ignore, c’est que cet homme poursuit un tout autre objectif…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le scénariste Jean-François Di Giorgio propose la fin de l’intrigue démarrée au tome 6, autour de Reiko, la cadette des trois sœurs de l’ombre. Toujours poursuivie par le père de l’homme qu’elle a malencontreusement tué, Reiko va également se retrouver sous la coupe d’un samurai ne semblant pas doué de bonnes intentions. En sus, l’héroïne est toujours suivie secrètement par un mystérieux personnage portant une peau de bête à tête de loup. Heureusement, au milieu de ce sacré « bazar », Reiko pourra compter sur l’aide de ses sœurs. Entre mystères et action, cette seconde et deuxième partie est d’autant plus plaisante qu’elle s’inspire d’intéressants mythes et légendes. S’il faut trouver un défaut, ce sera toujours le réel intérêt scénaristique pour d’autres lecteurs que les fans de la saga. Hormis cela, ceux qui apprécient le Japon médiéval et l’univers mis en place à la base par Di Giorgio et Frédéric Genêt prendront plaisir à découvrir cette aventure pré-Takeo. Aux dessins, Cristina Mormile excelle toujours, avec un découpage dynamique, des dessins fouillés et des personnages charismatiques. À la tête de la série depuis le début – et de la saga initiale depuis le tome 10 – la dessinatrice s’est parfaitement approprié la création de Genêt. L’ensemble est efficacement mis en couleurs par Bertrand Denoulet. Une conclusion rythmée et agréable.