L'histoire :
Lorsque Yumie voit le nombre d’ennemis qui font face à Dogen – le protecteur engagé par son shogun de père – elle se dit que malgré les talents indéniables de son garde du corps, c’en est fini de sa vie ! C’est mal connaître l’opiniâtre Dogen qui se sert des armes de ses adversaires ainsi que des éléments qui l’entourent pour prendre le dessus et repousser la menace. Toutefois, le rônin n’est pas inconscient pour autant. Il finit par s’enfuir avec sa protégée dès que l’occasion s’y prête… Après le départ de Yumie et Dogen, un mystérieux guerrier masqué s’en va retrouver son maître pour l’informer que le plan a échoué, que la princesse court toujours et que le décret de paix du shogun va toujours être signé dans deux jours ! Au petit matin, Dogen profite de la proximité d’une habitation isolée pour récupérer des vêtements « classiques » afin que la princesse passe davantage inaperçue. Il ne leur reste désormais plus qu’une seule étape avant d’arriver au sanctuaire de Kobe où Yumie sera en sécurité. Pendant ce temps, Harumi, la fille de Dogen, semble se remettre peu à peu du viol qu’elle a subi et du traumatisme qui en a découlé. Cependant Hiro, l’homme de maison, et elle, sont toujours observés par des soldats qui ne semblent pas là pour de bonnes intentions…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Seconde et dernière partie consacrée à Dogen, personnage atypique rencontré dans le premier cycle de la série-mère, ce 9ème album se montre extrêmement riche en action. Que ce soit via le héros qui se bat bec et ongle pour protéger la princesse qu’il escorte ou via les batailles de clans aux multiples rebondissements et alliances, ce tome se focalise clairement sur les scènes de combats stylisés parfaitement mis en scène par l’expérimentée Cristina Mormile. Que ce soit via le découpage, les plans ou encore les postures des protagonistes, la dessinatrice propose des batailles de haut vol très immersives et défoulantes. Cependant, en dehors de ces scènes d’action, il faut avouer que le scénario de Jean-François Di Giorgio se révèle classique et sans surprise. À aucun moment, nous ne serons véritablement inquiets du sort de Dogen et la princesse Yumie. En ce sens, on peut légitiment se poser la question du véritable intérêt de cette nouvelle légende, si ce n’est pour les fans purs et durs de la série et de ses spin-offs. Comme depuis le tome 4 de la série, Bertrand Denoulet assure les couleurs. Le coloriste apporte comme toujours une belle cohérence à l’ensemble de l’univers, pour notre plus grand plaisir visuel. Ce neuvième album plaisant graphiquement se révèle un peu trop prévisible scénaristiquement.
