L'histoire :
Après le décès de l’homme de sa vie, Sumita, et le mariage forcé que son père lui prévoyait avec un homme de 83 ans, Yukio préfère fuir son pays pour se rendre au mont Kitahoka, afin de rejoindre un moine zen offrant calme et oubli à qui le souhaite. Durant sa traversée, la jeune guerrière pénètre dans un village et s’arrête pour admirer un combat de sumos. C’est à ce moment qu’un homme du nom de Shöseki l’aborde en la prenant pour une fille facile. Vexé par ses paroles, elle le gifle avant de le calmer d’un bon coup dans l’entrejambe ! Les amis de Shöseki sortent alors leur sabre pour défendre son honneur. Maître Kazé, le chef du village, intervient alors et chasse les trois hommes. Maître Kazé s’excuse auprès de la nouvelle venue, la félicite pour sa technique d’auto-défense et lui propose même de rester pour participer à leurs combats mensuels. Discrète, Yukio explique qu’elle ne fait que passer et reprend sa route vers sa destination finale. Attiré par l’échauffourée alors qu’il s’ennuyait fermement, le jeune apprenti samurai Takeo constate que l’énigmatique jeune femme a oublié son baluchon après la bagarre. Il court donc à sa suite afin de le lui rendre. Lorsqu’il la rejoint enfin à la sortie du village, il découvre que les trois hommes l’attendent déjà pour un second round…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
À la fin du tome 3 de Senseï, le scénariste Jean-François Di Giorgio nous surprenait en nous annonçant qu’il faudrait lire le second tome de Samurai Origines pour découvrir la conclusion de la série. Après un an de suspense et d’attente, il est enfin temps de découvrir ce crossover inattendu entre ces deux séries sur la voie du sabre. Autant rentrer directement dans le vif du sujet : cet album ressemble davantage à un Sensei n°4 qu’à une seconde aventure sur la jeunesse de Takeo. En effet, c’est clairement Yukio qui y tient le rôle principal, alors que Takeo reste très secondaire dans cette intrigue. Néanmoins, ce sont ces événements qui forgeront le code d’honneur que suivra le samuraï dans la série-mère imaginée par Di Giorgio et Frédéric Genêt. Si vous êtes complètement perdu, c’est que vous ne connaissez pas les séries pré-citées ; et dans ce cas, vous pouvez poursuivre votre chemin loin du tumulte du bushido et de la tentation du hara-kiri. Dans le cas contraire, lancez-vous dans la lecture de ce récit qui, une fois le côté déroutant passé, se révèle plutôt agréable à découvrir. Si le scénario reste assez prévisible, c’est l’univers mis en images par Vax qui permet une immersion parfaite tout en offrant le petit plus graphique qui fait la différence et nous embarque. Ce second tome mi-spin-off mi-crossover se révèle donc aussi original que déconcertant. Il est infiniment préférable de connaître les autres séries avant de s’y lancer…